Elle l'a laissé entendre, dans une interview accordée conjointement avec Barack Obama... La secrétaire d'Etat américaine sortante Hillary Clinton laisse la porte ouverte à une éventuelle candidature à la présidentielle de 2016, dans un entretien commun exceptionnel avec le président Barack Obama diffusé dimanche soir par la chaîne CBS. «Je suis encore secrétaire d'Etat, je suis donc en dehors de la politique et je n'ai même pas le droit d'entendre ces questions» sur la prochaine présidentielle américaine, a déclaré Hillary Clinton dans l'émission «60 minutes», à quelques jours de lâcher les rênes du département d'Etat au profit de John Kerry. Mais «le président et moi, nous nous préoccupons énormément de l'avenir de notre pays et je ne pense pas que, ni lui ni moi, nous puissions faire des prédictions sur ce qui va se passer demain ou l'année prochaine», a poursuivi Hillary Clinton, aux côtés de Barack Obama. Dans cette interview à deux voix enregistrée à la Maison Blanche et dont CBS avait déjà diffusé des extraits vendredi, le président américain couvre aussi de louanges celle qu'il avait durement affrontée lors des primaires démocrates de 2008. «Je voulais juste avoir la chance de dire merci publiquement parce que je crois que Hillary restera parmi les meilleurs secrétaires d'Etat que nous ayons eus», a déclaré le président des Etats-Unis. «Nous avons eu une belle collaboration ces quatre dernières années, elle va me manquer», a encore lancé Barack Obama, répétant qu'il aurait aimé qu'elle reste à son poste pour son second mandat. Hillary Clinton, 65 ans, n'a pas donné d'indications claires sur ses futures intentions et le tout-Washington est convaincu de sa candidature à la présidentielle de novembre 2016. Cette as de la politique, au sommet de sa popularité et parfois adulée comme une célébrité, répète depuis des mois qu'elle veut «reprendre une vie privée» et dément, mollement, vouloir se relancer dans une course à la Maison Blanche. L'ancienne «première dame» du président Bill Clinton de 1993 à 2001 avait été battue de justesse par Barack Obama au terme des primaires acharnées du parti démocrate en 2008. Leur réconciliation avait été soigneusement mise en scène avant la présidentielle de novembre 2008 et Barack Obama lui avait, à la surprise générale, proposé de prendre la tête du département d'Etat.