Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli, a indiqué, jeudi, que l'Algérie avait reçu un engagement officiel des autorités irakiennes à recevoir une délégation consulaire algérienne pour s'enquérir de la situation des ressortissants algériens détenus en Irak. Lors de rencontres entre des responsables algériens et irakiens, en marge des sommets économiques arabe et islamique, tenus récemment, la partie irakienne s'est engagée à recevoir une délégation consulaire algérienne pour s'enquérir de la situation des ressortissants algériens détenus en Irak, a précisé M. Sahli sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. La visite de la délégation consulaire sera suivie de celle des familles des détenus dès que les autorités irakiennes donnent leur accord à la proposition algérienne quant à la date de la visite, a-t-il ajouté, soulignant que l'Algérie «attend cet accord pour que l'affaire soit réglée définitivement». L'ambassadeur d'Irak à Alger a été convoqué, en octobre 2012, au ministère des Affaires étrangères et son attention a été fermement appelée sur le manque de coopération des autorités irakiennes concernées sur la question des ressortissants algériens détenus en Irak. L'Algérie avait à cette occasion réitéré ses demandes relatives au dossier des Algériens détenus en Irak, notamment en ce qui concerne le droit de visite consulaire et l'obtention rapide des détails sur le déroulement des procédures judiciaires, afin de s'assurer des normes applicables censées garantir le droit de nos ressortissants à une défense équitable. Huit ressortissants algériens détenus en Irak ont été condamnés à la peine de mort. L'un d'entre eux a été exécuté en octobre 2012. Suite à cela, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a affirmé que le procès n'avait pas été équitable, soulignant que les détenus algériens en Irak étaient en contact avec lui en sa qualité de président de la CNCPPDH. Plusieurs Algériens qui se sont rendus en Irak pour soutenir les Irakiens contre l'invasion américaine ont été accusés de terrorisme par le gouvernement de Nour El-Maliki. Ceux qui n'ont pas été abattus ont été condamnés à mort et croupissent dans les prisons. Plusieurs d'entre-eux ont été torturés avant qu'ils ne soient exécutés par pendaison, selon des informations dignes de foi. Les familles des détenus algériens ont à plusieurs reprises demandé l'intervention personnelle du président de la République afin que la vie de leur enfants soient sauvée. Cet état de fait a profité bien sûr à leurs recruteurs qui, au nom de l'islam et l'arabité, ont détourné à leur profit les 80% des fonds collectés au nom de ces pays. Le reste des fonds a servi aux frais de transport des dizaines d'innocents envoyés en enfer en Afghanistan, Irak, Bosnie, Yémen, Syrie et dans plus autres pays du monde arabo-musulman.