On aura presque oublié la date du 10 mars prochain. Le rendez- vous qui fait trembler Hayatou et qui donne à la fois, des palpitations à l'Ivoirien Jacques Anouma qui est dans l'attente d'une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS). Gagnera-t-il la partie face à ce ténor de la CAF ? Son entourage est confiant, le siège lui reviendrait de droit, «le football africain retrouvera une autre tonalité», aime-t-il souffler dans les différents espaces. Il faut rappeler que la candidature de Jacques Anouma à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), a été rejetée, lundi 10 décembre 2012, par la commission électorale de la CAF, réunie au Caire (Egypte). Alors qu'auparavant, l'assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF), réunie en congrès exceptionnel aux Seychelles, avait adopté le lundi 3 septembre, une motion empêchant l'Ivoirien Jacques Anouma de se présenter à l'élection pour la présidence de l'organisation. Ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), il était jusqu'alors le seul rival d'Issa Hayatou, «or, l'Ivoirien n'a jamais été membre du comité exécutif de la CAF, à la différence de son aîné camerounais, qui y a siégé deux ans avant son élection à la présidence de la CAF, trône sur lequel, il est confortablement assis depuis 1988», est-il souligné par la CAF dont l'actuel dirigeant, le Camerounais Issa Hayatou a désormais toutes les chances de se succéder pour un septième mandat de quatre ans. En attendant, ce sont les appels téléphoniques entre amis, conseillers et médias qui occupent le terrain. Le TAS va-t-il enfin lui reconnaître le droit de se présenter face à Issa Hayatou ? Ce 10 mars, la fumée blanche viendra de Marrakech, elle sera libérée lors de l'élection du président de la Confédération africaine de football (CAF). Suspense... Un suspens presque pas comme les autres. Tant qu'il est vrai ailleurs, le travail de couloir se fait dans une transparente logique sans brouillard. Jacques Anouma (61 ans) promet de révolutionner le football africain s'il venait à être élu, il fera cette sacrée différence en faisant passer au tamis, les mauvaises passes et notamment mettre fin à tout ce qui «bouche» le développement du mouvement sportif africain au profit d'une certaine classe pas très sportif. Le Camerounais Issa Hayatou (66 ans), président de la CAF depuis 25 ans, est à ce jour unique candidat pour l'élection du 10 mars prochain, semble, selon des avis recueillis par les médias, déjà au portillon de son siège avec ses dossiers qui a trop pesé sur la CAF. Ce n'est pas encore le départ mais le 10 mars, l'ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) connaîtra s'il continuera à régner ou pas. Son sort dépend exclusivement de la décision du TAS à Lausanne (Suisse). «Nous avons fait appel de la décision prise en décembre 2012 par le Comité exécutif de la CAF de refuser la candidature de M. Anouma au poste de président de la CAF», déclare aux médias, maître Olivier Rodondi, l'avocat suisse de Jacques Anouma. «Nous voulons faire reconnaître que M. Anouma, membre du Comité exécutif de la FIFA, a toujours été considéré comme membre du Comité exécutif de la CAF, et donc éligible au poste convoité». En effet, il a toujours participé aux activités de la CAF et bénéficié des mêmes traitements et avantages que les autres membres dudit comité. Les conseils de Jacques Anouma – Me Rodondi et maître Joachim Bile-Aka, avocat à Abidjan – se montrent, quant à lui, plutôt optimiste et ce à quelques jours de l'élection. «Cela laissera peu de temps à notre client si la décision du TAS le rend éligible... Cela dit, la CAF maintiendra-t-elle la date de l'assemblée du 10 mars si une décision d'éligibilité est prise en faveur de M. Anouma vu qu'elle a des obligations d'information envers les fédérations dans un certain délai ?» Jacques Anouma suivra cette élection sur place à Marackech, en sa qualité de membre du comité exécutif de la Fifa. Depuis Abidjan, il continue d'espérer. «Je suis optimiste. Même si, c'est une partie compliquée. C'est ma dernière chance d'être reconnu éligible, puisque je ne pourrai pas aller devant la justice civile si la décision du TAS m'est défavorable». Soutenu par plusieurs présidents de Fédérations africaines, Anouma n'a pas le sentiment d'être la favori de la FIF, qu'il a dirigée pendant presque neuf ans (2002-2011). «C'est son droit. Je le regrette, mais la Fédération ivoirienne n'est pas obligée de me soutenir», explique-t-il. Un manque de soutien basé sur des motifs «personnels, pas politiques», avance-t-il.