L'insécurité routière est devenue, depuis quelques années, pour de multiples raisons, une préoccupation majeure pour l'Etat qui n'épargne aucun effort pour freiner la machine des accidents, causant des milliers de victimes chaque année et des pertes financières énormes pour le Trésor public. Une campagne de sensibilisation sur les accidents de la route est organisée par les services de sécurité et de la Protection civile au campus universitaire de 500 et 1 000 lits à Tissemsilt. Installés dans des stands au niveau du pavillon central de la résidence universitaire de 500 lits, les spécialistes de la prévention routière utilisent différents moyens et techniques de communication pour informer les étudiantes et les étudiants visiteurs du Salon sur le fléau des accidents de la route. Les projections de films documentaires sur des accidents spectaculaires, la distribution de dépliants et la présentation de statistiques qui renseignent sur l'ampleur de l'hécatombe, figurent parmi les multiples moyens utilisés dans cette campagne de sensibilisation. Profitant de la présence de centaines de visiteurs que drainent le Salon, la Gendarmerie et la Sûreté nationale, la Protection civile ont mis en place des stands d'animation et d'information sur les accidents de la route, leurs causes et leurs conséquences sociales et économiques. Ainsi, le chef de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya de Tissemsilt, l'officier Miloud Tine a expliqué à notre journal que cette campagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation constitue une «précieuse opportunité» pour sensibiliser les citoyens sur le danger de l'excès de vitesse et du non-respect du code de la route. «Cela nous offre l'opportunité de communiquer directement avec les visiteurs sur les causes des accidents de la route et les méthodes de les éviter», a-t-il expliqué. «Nous ciblons beaucoup les enfants, les collégiens, les lycéens, les étudiants et le public, car outre le fait que ce sont eux les futurs conducteurs, ils peuvent jouer un rôle de sensibilisation auprès des adultes», a ajouté cet officier, chargé d'encadrer le stand de la sûreté de wilaya. Le représentant de la Gendarmerie nationale bureau de la prévention routière au Groupement de la Gendarmerie nationale a indiqué, quant à lui, que la lutte contre le fléau des accidents de la route exige une conjugaison des efforts de l'ensemble des intervenants et surtout une réelle prise de conscience de la part des conducteurs. Il a fait savoir, par ailleurs, que l'assiduité des services de sécurité et la stricte application du nouveau code de la route ont permis une réduction significative des accidents en 2012 par rapport à l'année précédente. Une occasion pour ces mêmes services d'exposer leurs différentes activités et les recensements enregistrés par les services de la sécurité publique de la wilaya, ainsi que les équipements utilisés par les services de la police dans le cadre de la prévention contre les accidents de la route, tels que le radar, ainsi que l'exposition de photos sur les tragédies et les conséquences du non-respect du code de la route, outre le rôle des auto- écoles et le contrôle technique automobile. La manifestation «portes ouvertes» a mis en exergue les statistiques des accidents de la circulation enregistrés durant l'année 2012. Statistiques et chiffres à l'appui démontrent la mobilisation permanente de la Gendarmerie nationale et des éléments de la Sûreté de wilaya sur le terrain et la prévention qui reste le moyen de dissuader toutes les tentatives allant dans le sens contradictoire des lois. Les accidents mortels de la circulation demeurent la principale préoccupation de l'institution qui, par le biais de ses sections motorisées et des barrages fixes érigés, notamment au niveau des tronçons les plus meurtriers, tentent d'en atténuer l'ampleur. Le nombre d'accidents de la route en 2012 a baissé de 18, soit 217 accidents en 2012 contre 235 en 2011, dont 182 corporels, 11 matériels et 24 mortels, ayant provoqué 27 décès et 400 blessés, contre 235 accidents dont 27 décès et 441 blessés en 2011, selon le bilan de du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tissemsilt. 90,31% des accidents sont particulièrement liés au facteur humain contre 5,52% ayant pour origine l'état des véhicules et 4,14 % ayant pour origine l'environnement. Les accidents se sont produits en partie sur les RN14, 19, 60 et 65 (124 accidents), soit 57,14%, ainsi que sur les chemins de wilaya 1, 2, 7, 12, 13, 15, 18, 58 et 66 (53 accidents), soit 24,42%. Selon l'analyse des services du groupement de la gendarmerie nationale, ces accidents sont dus à l'inattention des conducteurs, aux violations du code de la route, à l'excès de vitesse, à la conduite en état d'ivresse. Dans le même contexte, les services du Darak el Watani à travers la wilaya de Tissemsilt ont enregistré durant 2012, pas moins de 2 160 délits contre 1 176 délits en 2011 et 636 infractions contre 936 infractions en 2011 au code de la route. Ainsi, les mêmes services ont enregistré durant l'année 2012, 2 258 amendes forfaitaires contre 1 319 en 2011. Par ailleurs, la Sûreté de wilaya de Tissemsilt a enregistré durant l'année 2012, 185 accidents de la circulation routière, faisant 3 morts et 227 contre 146 accidents de la route, faisant 15 décès et 169 blessés en 2011. Selon une analyse des éléments de la Sûreté de wilaya, le facteur humain reste responsable à 65% de ces accidents, et ce, en raison des violations du code de la route, de l'excès de vitesse, du non-respect de la priorité, de la conduite en état d'ivresse, de la défaillance mécanique ( 25%) et de l'inattention des piétons et l'état des routes à 10%. Les brigades de la voie publique de la Sûreté de wilaya intensifient leurs actions de contrôle et de vérification à travers des barrages, dressés sur les axes routiers de la wilaya, en vue de réduire ce phénomène qui ne cesse d'endeuiller des familles. Par ailleurs, les mêmes brigades ont enregistré 3 351 infractions au code de la route, constatées et traitées contre 1 677 infractions enregistrées en 2011, et le retrait de 996 permis de conduire contre 208 en 2011. Ce qui signifie que les automobilistes ne respectent pas le code de la route. A ce titre, un dispositif de redéploiement des patrouilles de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté de wilaya ont été activés en plus du renforcement des barrages installés aux points à haut risque, soulignent les représentants des services de sécurité. Ce phénomène est essentiellement dû au comportement dangereux du conducteur. «On peut intervenir sur le terrain et contrôler les points noirs, mais d'autres se forment ailleurs. Le point noir est dans la tête du conducteur», soulignent nos interlocuteurs, en ajoutant qu'«on doit travailler avec toutes les parties prenantes pour changer les mentalités et responsabiliser le comportement du citoyen». Donc, la prudence reste toujours le meilleur moyen pour minimiser au moins les conséquences graves et irréparables du spectre qui ôte la vie à des personnes et endeuille des familles entières. Un net recul a été enregistré, par ailleurs, au niveau de la sécurité routière. A cet effet, des mesures draconiennes ont été prises à l'encontre des conducteurs qui transgresseront le code de la route.