Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a instruit les walis à privilégier la voie de la communication avec les citoyens, en vue de trouver les solutions appropriées à leurs problèmes. «Il s'agit de discuter avec la société civile, en particulier dans le sud du pays où les notables et les sages sont écoutés et respectés», a indiqué M. Ould Kablia à l'occasion de la cérémonie d'installation des walis désignés lors du dernier mouvement intervenu dans ce corps. En recevant ces représentants de la société civile, les walis «donnent du poids à leur crédibilité et confortent, ainsi, leur rôle d'intermédiaire» entre les pouvoirs publics et les citoyens, a-t-il souligné. En ce sens, le ministre a exhorté les walis à être constamment à l'écoute de la société civile, considérant ce procédé comme la «meilleure manière» de résoudre les problèmes des citoyens. Le ministre a, en outre, reconnu que l'emploi est le «problème majeur» qui se pose dans le Sud du pays, tout en préconisant une formation «assez complète et rapide» au profit des jeunes demandeurs d'emploi et n'ayant pas de qualification. M. Ould Kablia a cité, à ce propos, le cas de la wilaya de Ouargla où les entreprises installées dans la région procèdent aux recrutements «par des moyens détournés et sans l'aval de l'agence d'emploi de la wilaya». «La législation et la réglementation ne permettent pas, pour le moment, de contrecarrer cette situation, mais une instruction sera donnée très prochainement pour que tout recrutement au niveau de ces entreprises, ait l'aval de l'agence de l'emploi», a-t-il affirmé. «Si cette procédure n'est pas respectée, le recrutement sera considéré comme nul et non avenu», a averti le ministre. Estimant que l'emploi dans le secteur des hydrocarbures «ne peut satisfaire l'immense demande» dans le Sud du pays, M. Ould Kablia a préconisé le «redéploiement» des jeunes vers d'autres domaines, comme l'agriculture et l'artisanat. Dans le même sillage, il a indiqué que de grandes entreprises publiques ont été sommées de créer des filiales dédiées exclusivement au sud. Par ailleurs, et dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'installation des nouveaux walis, M. Ould Kablia a indiqué, à propos de la sécurisation des complexes des hydrocarbures dans le Sud, que cette mission sera désormais dévolue à l'Etat. Auparavant les sociétés étrangères préféraient recourir à des organismes de gardiennage et de sécurité privés ou étrangers, a rappelé le ministre, précisant que l'agression terroriste contre le complexe de Tiguentourine a révélé l'«incapacité de la cellule de sécurité chargée de protéger le site à faire face contre cette attaque». Il est à signaler que quatre wilayas du Sud et de l'extrême sud du pays, à savoir Ouargla, Tamanrasset, Illizi et Tindouf, ont été touchées par le mouvement partiel intervenu récemment dans le corps des walis.