Animant une conférence de presse hier, au siège de son parti à Alger, Mme Louisa Hanoune en exprimant «la légitimé des revendications socioéconomiques» des mouvements en cours, a averti sur «les desseins inavoués par l'exploitation d'acteurs et de courants politiques» de ces mouvements revendicatifs notamment dans les régions du Sud algérien. La responsable du parti des travailleurs a souligné hier, que les solutions à apporter aux problèmes soulevés par les citoyens doivent être «durables» au vu «de la nature des besoins exprimés», notamment en matière d'emploi des jeunes. «La réouverture des entreprises fermées et la création de nouvelles» sont les réponses durables aux problèmes du chômage de la jeunesse algérienne sur l'ensemble du territoire du pays. Dans ses critiques à l'adresse des choix adoptés en matière de l'emploi, Mme Louisa Hanoune n'a pas hésité à soutenir «leurs défaillances» en dénonçant «la précarité de l'emploi» véhiculée par le contrat de durée déterminée et indéterminée. S'agissant du rôle d'agences pour l'emploi, qui, tout en étant les intermédiaires entre l'offre et la demande du marché du travail, pour la responsable du PT, elles sont au centre de «la spéculation par leur mission de sous-traitance du marché de l'emploi». L'argumentaire des députés du PT en s'opposant à la loi sur la création d'agences privées pour l'emploi adoptée par l'APN, en 2005, est à l'ordre du jour pour la responsable du PT au vu du rôle joué par ces agences. Ainsi, notre interlocutrice saisissant que la réponse «effective» au problème épineux du chômage par une réponse durable et non conjoncturelle, «nécessite du temps». La responsable du PT, revient sur sa proposition exprimée en 1997. Il s'agit de «l'indemnité de chômage» qui devait être adoptée pour permettre aux jeunes de répondre à leurs besoins en premier lieu, de lancer des investissements visant la création effective de postes d'emploi dans la durée dans divers secteurs, en second lieu. Cette décision ouvrirait les réelles perspectives de voir le développement durable, localement, régional et au niveau national, selon l'approche politique du parti des travailleurs en matière d'emploi et notamment du développement économique du pays. Soulignant que la conjoncture actuelle ne permet plus les solutions «de fuite en avant» en précisant que «toute patience a ses limites», Mme Louisa Hanoune relève que le ras-le-bol des jeunes chômeurs est le même au niveau de l'ensemble des régions du pays, Sud, Est, Ouest, Nord et les régions des Hauts-Plateaux. Cette situation illustre pour notre interlocutrice, les conséquences néfastes de choix adoptés antérieurement, notamment ceux portant démantèlement des entreprises nationales du secteur industriel et agricole et la promotion de choix économiques plus spéculatifs que porteurs de richesse hors des recettes des hydrocarbures. Ce qui a été le propos de la responsable du PT, déclarant «Sonatrach ne peut à elle seule répondre aux problèmes du chômage» lance-t-elle. Par ailleurs même si Mme Louisa Hanoune a eu à convenir que des efforts sont à consentir en vue de répondre aux attentes des citoyennes et citoyens en matière de logement, d'emploi, cadre de vie et la santé pour ne citer que ces domaines. Mme Hnoune a eu à relever que «la politique du département du commerce est catastrophique, et il ne contrôle rien», déclare-t-elle. S'agissant des accords de partenariat signés avec le Qatar, la responsable s'interroge sur les raisons à l'origine au moment où d'autres acteurs étrangers ne manquent pas. Des interrogations qui ne sont pas fortuites au vu du rôle joué par Qatar «dans la déstabilisation de pays arabes, essentiellement des Républiques», relève Mme Louisa Hanoune en rappelant le rôle qatari «néfaste» au sein de la Ligue arabe. A ce propos, Mme Hanoune enchaînera qu'il est temps d'annoncer «l'assassinat et l'enterrement de la Ligue arabe par le Qatar» au vu de sa mainmise sur cette organisation». Pour Mme Louisa Hanoune, la conjoncture régionale et internationale, notamment la guerre au Mali et l'instabilité des pays voisins et notamment la situation nationale tendue « nous place de plain pied dans la zone de turbulences». Ce qui l'amène à lancer un appel aux forces vives du pays, et ce, pour «le renforcement du front interne» à même de pouvoir relever les défis et faire face aux enjeux de l'heure.