Le Parti des travailleurs «demeure attaché à ses revendications relatives à la réouverture des entreprises fermées, la relance des zones industrielles, l'effacement de la dette des entreprises et le gel du partenariat avec l'Union européenne (UE)», a soutenu, jeudi, Mme Louisa Hanoune. Déclaration émise à la veille de la tenue de la tripartite par le responsable du parti des travailleurs, qui a insisté notamment sur l'importance d'accorder «un intérêt accru» au secteur public. Un souci permanent porté dans l'approche politique du parti de Louisa Hanoune, la principale voie devant répondre aux problèmes du chômage et du développement socioéconomique du pays. C'est au cours de son discours d'ouverture des travaux de la 3e session du comité central du PT que Mme Louisa Hanoune a notamment mis l'accent sur l'importance de soutenir le secteur privé productif. Estimant, par ailleurs, impératif que le secteur privé paye ses impôts, la responsable du PT a averti sur les conséquences induites par l'exonération fiscale sur le Trésor public. Il s'agit de pertes financières pour le Trésor public qui au moment où les gains enregistrés par les entreprises du secteur public lui sont versés, les patrons du secteur privé quant à eux «s'emparent du gain» récolté par leurs activités économiques tout en profitant des exonérations fiscales en cours. La responsable du PT a eu à soutenir qu'«il est inconcevable que 20% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté alors que des exonérations de taxes et de charges sociales sont généreusement consenties au privé». Ce qui devrait pour le PT être pris en compte d'une manière pertinente au cours des travaux de la tripartite au vu «du bouillonnement social», selon l'expression tenue par Mme Louisa Hanoune à moins d'une semaine du rendez-vous de la rencontre UGTA- gouvernement- patronat. S'agissant de l'accord d'association Algérie-UE, l'attachement de son annulation par le PT est dicté par le fait que celui-ci a profité à l'économie de l'Union européenne. A ce propos, Mme Louisa Hanoune a soutenu pour rappel en mars de l'année dernière qu' «on ne veut pas de marché de libre-échange» qui est «une machine compresseur de l'économie nationale au profit des grandes firmes». Pour le PT «les accords bilatéraux avec les pays suffisent». Et «il ne s'agit pas d'apporter des corrections dans les choix adoptés mais de revoir cela de fond en comble».