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Concertation pour remédier aux dysfonctionnements
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 03 - 2013

La direction de l'éducation de la wilaya de Tissemsilt a décidé d'engager une concertation avec l'ensemble des acteurs et partenaires du secteur pour une évaluation de l'étape de l'enseignement obligatoire.
Toujours est-il que l'on pourrait être tenté de vouloir savoir ce que signifie étymologiquement le verbe «évaluer». Les différentes acceptions qu'en donne Le Robert, renvoient à évaluer : donner une valeur, apprécier : donner un prix, mesurer : calculer (évaluer une distance). Mais si on se limitait à de simples définitions, les problèmes de l'enseignement seraient résolus et la vie serait belle pour tout le monde. La quadrature du cercle est donc de savoir si l'on peut mesurer aisément les connaissances, les compétences, voire les performances de l'enseignant. Chacun essaye de son côté de le faire tant bien que mal, de le faire implicitement ou explicitement, d'une manière subjective ou plus ou moins objective, mais de l'avis de tous, le problème de l'évaluation est loin d'être réglé tant les outils de mesure dont on dispose sont insuffisants et souvent imparfaits. L'évaluation des enseignants intervient à plusieurs niveaux. Elle se fait sous forme d'une évaluation normative à visée purement sélective au niveau du recrutement pour une formation initiale. Elle se limite dans ce cas à identifier des aptitudes et à déceler des potentialités. Et combien de fois on se rend compte après coup, que le choix n'a pas été judicieux et que certains des profils retenus ne correspondent pas tout à fait à ce qu'on voulait exactement. Quant à la validation et la confirmation de l'enseignant dans son poste, elle pourrait s'inscrire dans le cadre de l'évaluation sommative. Là encore, une grande difficulté s'impose à l'évaluateur : l'impossibilité de rectifier les erreurs du recrutement. L'objectif n'étant pas souvent de développer des compétences, mais plutôt de repérer des lacunes non pour les combler, mais généralement pour les sanctionner. A son tour, l'inspection ou la visite de classe, même si elle se veut souvent formative, est très fréquemment couronnée par une note chiffrée (et donc quantitative). De surcroît, même si on hésite à le dire, le passage de l'inspecteur dans une classe fait date dans la carrière de l'enseignant, qui la vit comme un grand événement. C'est également perçu par tous comme un moment crucial qui va décider d'un avancement. Ainsi, on pourrait se demander où se situe la part de la formation dans une telle opération. Dans le secteur de l'Education nationale, la pratique en matière d'évaluation des enseignants ne s'est pas améliorée au fil du temps, comme l'aurait souhaité le corps de l'inspection pédagogique. L'enseignant n'est jamais partie prenante dans son évaluation. Aucune indication ne lui est fournie sur les critères sur lesquels on se fonde pour évaluer ses pratiques. Encore moins lorsqu'on demande à un inspecteur sur quelle pierre de touche repose son évaluation, il n'avan-ce pas d'éléments pointilleux susceptibles de faire l'unanimité de tout le corps. Dans un lycée, au chef-lieu de wilaya, un prof de math est disqualifié d'enseigner les mathématiques par manque d'expérience pédagogique, se trouve submergé par les flots humains des élèves au nombre de 53 par classe en première année secondaire. Que ce professeur de math, formation ingénieur en génie civil, ne fait pas son travail convenablement et ne passe pas son message pédagogique aux élèves. Des parents d'élèves n'arrivent pas à donner un sens à la charge de travail à laquelle sont soumis leurs enfants, et encore moins à la nouvelle méthode d'enseignement. Certains que nous avons rencontrés, ceux qui ont leurs enfants dans le secondaire, se plaignent du fait qu'ils se retrouvent à refaire les cours dans la soirée. Une parente d'élève en a par-dessus la tête. Elle dénonce la méthode pédagogique de certains profs « spécialité ingénieur », recrutés en qualité de prof de maths, nos enfants ne comprennent pas la matière parce que le prof qui enseigne la matière des mathématiques n'est pas sa spécialité. La qualité de l'enseignement laisse à désirer. Les élèves sortent de l'école avec de sérieux handicaps de langues – «des analphabètes trilingues», comme on les désigne –, et avec de sérieux manques dans beaucoup de matières. Les statistiques présentées par des syndicats indiquent qu'à l'issue des examens du premier trimestre de l'année en cours, les résultats dans les matières scientifiques, les mathématiques et la physique sont catastrophiques. Les responsables du secteur de l'éducation nationale et les inspecteurs de la matière sont interpellés en tant qu'acteurs de mettre de l'ordre ainsi que pour une visite inopinée qui leur permettra de faire un constat sur la situation et partant de prendre les mesures qui s'imposent. Les parents d'élèves qui ne savent plus à quel saint se vouer lancent un appel par le biais de notre quotidien aux syndicalistes du secteur de l'Education nationale pour se réunir autour d'une table afin de faire l'état des lieux. Tout comme ils interpellent le directeur de l'éducation de la wilaya de Tissemsilt afin d'assainir le secteur des bureaucrates et des maffieux. Certains parents d'élèves insistent sur le fait que l'école devra désormais s'attacher à former le futur citoyen pour être capable d'affronter les défis imposés par le monde extérieur. Le système éducatif du pays «est un désastre» après le scandale de la pénurie de profs de maths et de physique. L'éducation est aujourd'hui le premier budget de l'Etat en Algérie. L'Algérie consacre 10 % de son produit national brut à l'éducation, bien plus que la plupart des pays voisins, mais ses résultats sont constamment parmi les plus mauvais. Selon le dernier indice de compétitivité mondiale du Forum économique mondial, l'Algérie se classait 137e sur 139 pays en matière d'éducation primaire et 137e en sciences et mathématiques. Des pratiques pédagogiques que la déontologie ne peut que réprouver sont en train de broyer, de briser les rêves et les efforts de nos enfants. Pourquoi rien ne va plus dans nos écoles ? Pourquoi les niveaux de formation ont régressé au point que nos établissements scolaires sont classés parmi les derniers au monde et à tel point que dans certaines spécialités les choses sont telles que bientôt on en arrivera à tout enseigner sauf la spécialité en question ? Pour Tissemsilt, l'urgence se situe dans la nécessité de remédier et d'assainir la direction de l'éducation des maffieux et surtout de revoir le poids du cartable et la mise en place des casiers qui tarde à venir. Pour les directeurs des CEM et des lycées, il s'agit de trouver des solutions adéquates à la surcharge des classes, à la surcharge des programmes et à la double vacation pratiquée encore dans certains établissements. (Suite et fin)

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