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Le secrétariat d'Etat chargé de la Prospective pourra-t-il régler le problème ?
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 03 - 2013

L'objet de cette présente contribution est l'analyse de l'incohérence du système d'information en général qui a des répercussions sur l'actuelle politique socio-économique. La transparence dans l'information traduit une volonté politique de démocratisation et que certains politiques manipulent l'information souvent pour des raisons électoralistes, et faute de tableau de bord réactualisé en Algérie, certains responsables apprennent les dysfonctionnements de leur secteur par la presse nationale.
1. Le secrétariat d'Etat de la Prospective et de la statistique qui dépend du Premier ministre n' a aucune autorité sur l'organisme national de la statistique ONS comme prévu initialement puisqu'un décret courant 2012 le rattache directement au ministère des Finances. Il faudrait donc supprimer la dénomination statistique qui était prévue au moment du décret initial. Ce secrétariat uniquement de la prospective est en quelque sorte un bureau d'études qui fait double emploi avec toutes les études de prospective tant au niveau de la présidence de la République, des services de sécurité, au niveau des ministères et des centres de recherche dépendant de l'Université, d'autant plus qu'existe une multitude de conseillers au niveau du Premier ministère. Paradoxe, le secrétaire d'Etat annonce courant mars 2013, une étude sur l'évaluation de la corruption qui ne relève pas de son domaine. L'idéal à venir serait un grand ministère de l'économie avec une direction de planification stratégique et que l'ONS ne dépende plus de l'exécutif à l'instar de l'INSEE en France mais qu'il soit un organe indépendant avec un département analyse. Cela doit renter dans une autre organisation institutionnelle allant vers le regroupement de ministères pour plus d'efficacité et plus de rigueur budgétaire, une régionalisation économique, sous réserve d'objectifs précis, plusieurs ministères et institutions locales se télescopant rendant l'information opaque pour des raisons de stratégies individualisées. Car existe un théorème dit des 20/80% en management stratégique : 80% d'actions mal ciblées que l'on voile par de l'activisme ministériel ont un impact de 20% sur la société ; 20% d'actions bien ciblées ont un impact de 80% et devant tenir compte du facteur temps combinant les paramètres et les variables pour atteindre l'optimum global. Ce qui est paramètres à court terme peut devenir variable à moyen terme, et ce qui est secteur stratégique aujourd'hui peut ne pas le devenir demain. Comme l'a précisé le directeur général de l'ONS récemment au forum de Liberté, l'ONS n'a pas vocation à évaluer les politiques publiques en cours et que toute latitude est offerte aux autres d'interpréter les chiffres en reconnaissant qu'il serait souhaitable d'une meilleure coordination interinstitutionnelle, entre les diverses et abondantes sources administratives et l'office, appelant à davantage de «cohérence et d'intégration ». C'est que l'ONS part des données micro-économiques des administrations et des entreprises en les consolidant au niveau macro-économique. Si l'information de base est biaisée, cela donne des résultats au niveau global qui ne reflète pas la réalité. Et c'est ce que l'on constate malheureusement avec l'effritement du système d'information, où les bases de sondage sont différentes d'un organisme à un autre aboutissant à des données que contredit la réalité. Il faut donc uniformiser les méthodes d'enquêtes qu'elles soient exhaustives ou par sondage. Et surtout il faut démocratiser l'information en ouvrant les médias lourds à un large débat économique contradictoire, personne n'ayant le monopole du nationalisme comme ce débat urgent sur la gestion de Sonatrach. Ayant eu à diriger, en tant qu'expert financier plusieurs audits sur Sonatrach assisté d'ingénieurs et d'économistes , l'une entre 1974-1976- puis de 1991/1992 et entre 2006/2007, très peu de changement en 30 ans, ayant abouti toujours au même constat, la difficulté d'avoir des comptes transparents, la Sonatrach donnant annuellement des comptes consolidés qui voilent l'inefficience de certaines sections à travers les comptes de transfert. Par ailleurs, un autre facteur est celui de la transparence de la gestion des réserves de change notamment des 86% placées à l'étranger, propriété de toute la population algérienne. Comment ne pas rappeler l'annonce par les services de l'ex-Premier ministre algérien par le canal de l'APS le 8 août 2011 la création de 1 090 435 emplois durant le premier semestre 2011, soit 181 739 emplois par mois, l'Algérie n'ayant plus de chômeurs. Or, on ne crée pas des emplois par décret, c'est l'entreprise avec son fondement le savoir qui crée l'emploi productif loin des emplois rentes. L'ancien ministre de l'Habitat annonce la création de plus d'un million de logements en 2012 et son remplaçant le dément aussitôt annonçant que les capacités de réalisation locales ne dépassent pas 30 000 par an. L'actuel ministre du Tourisme a annoncé en janvier 2013 une expansion et quelques jours après courant février 2013, l'organe mondial du tourisme classe l'Algérie presque en dernier au niveau mondial. Et nous pourrions généraliser les contradictions à presque l'ensemble des départements ministériels. Comment dès lors a-t-on fait ces estimations livrées à l'opinion nationale et internationale qui discréditent l'image de l'Algérie et démobilisent les citoyens ? Ordes erreurs de politique économique peuvent se chiffrer à des pertes de plusieurs dizaines de milliards de dollars pour le pays. En ce XXIe siècle avec la révolution d'internet et des télécommunications, l'information n'est pas le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même. L'effritement du système d'information explique les discours contradictoires rapportés par l'agence de presse officielle algérienne par plusieurs ministres. L'entropie a atteint ces dernières années un niveau inacceptable. 2. Ce manque de cohérence favorisé par un système de prix incohérent où l'on additionne les prix administrés et les prix du marché ne permet pas de cerner la sincérité des comptes et peut donner lieu à de la mauvaise gestion, voire de la corruption est flagrant. Cinq exemples qui montrent les inquiétudes tant des citoyens que des experts et leur méfiance vis-à-vis des données officielles : premièrement il existe des différences notables entre les données de l'enquête du recensement économique (RE) publiée le 2 août 2012, réalisée par l'Office national des statistiques (ONS), concernant 990 496 entités dont 934 200 unités économiques et celles du Centre national du registre du commence (CNRC). Ainsi, pour le total, nous avons une différence de 462 678 entités économiques que ne prend pas en compte le RE. Dans ce cadre pourquoi ne met –on pas en relief que le taux de croissance aurait du être de 10/15% avec l'injonction de 500 milliards de dollars de dépense publique entre 2004/2013 et que sur le taux moyen global de 3% durant cette période 80% relève de la dépense publique via les hydrocarbures ne restant aux entreprises créatrices de richesses moins de 20% dans le PIB ? Deuxièmement, pourquoi donne-t-on le même stock d'or de 173 tonnes en 2013 qu'en 2009 après près de 5 années de production et sous l'hypothèse de non achat ou de vente de l'or durant cette période ? Pourquoi donc l'agence officielle algérienne APS émet une dépêche mi-mars 2013 qui constitue du réchauffé, une répétition de sa dépêche de 2009 ? En effet, entre 2009/2013, il est utile de préciser qu'il existe un gisement situé dans l'extrême sud du pays, à Tirek-Amesmessa (à 400 km au sud-ouest de la wilaya de Tamanrasset), dans le Hoggar et que la production selon les statistiques officielles avait atteint une production appréciable bien que nous ayons assisté au retrait du partenaire australien GMA Ressources en octobre 2011, la compagnie publique d'hydrocarbures Sonatrach ayant assuré la poursuite de la production, dans l'attente d'un nouveau partenaire. Troisième exemple liée au récents évènements : le taux de chômage est –il réellement de moins de 10% , soit la moitié de l'Espagne et comment expliquer toutes les tensions au niveau de la majorité des régions du pays avec un nombre de chômeurs croissants ? Quatrième exemple , quel est le taux réel d'inflation non comprimé par les subventions mal ciblées, 18 milliards de dollars de transferts sociaux en 2012, dont 2,5 milliards de dollars de subventions pour l'électricité et plus de 9 milliards de dollars pour les carburants, l'important paradoxe ayant dépassé les 2 milliards de dollars en 2012 ? L'analyse de l'inflation est incompréhensible sans saisir les liens entre le processus accumulation dont la prédominance en Algérie de la rente des hydrocarbures qui irrigue tous les secteurs, la répartition du revenu et du modèle de consommation par couches sociales. Celui qui perçoit 15 000 DA par mois a une appréciation différente de celui qui touche 300 000 DA par mois surtout lorsque l'envolée des prix touche les biens de première nécessité. Et pourquoi depuis des décennies n'a-t-on pas réalisé une enquête sérieuse sur la répartition du revenu national qui pourrait montrer une concentration au profit d'une minorité de couches rentières in dispensable pour une politique salariale cohérente ? Le pouvoir d'achat réel doit être déflaté par les indices des prix à la consommation et l'évolution du cours du dinar pouvant démontrer qu'un salaire net de 1 600 DA nets par mois en 1974, au moment où le dinar valait deux fois le franc français, équivaut en 2013 à plus de 300 000 SDA ? Enfin l'organe d'information cerne t-il correctement l'importance de la sphère informelle, produit de la bureaucratie centrale et locale, contrôle 40% de la masse monétaire en circulation avec une concentration oligopolistique, plus de 50% de la superficie économique et de l'emploi réel et 65/70% des segments des produits de première nécessité ? (Suivra)

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