Une autre affaire de corruption du style «trottoir» vient d'être traitée par les services de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Tighennif, distante d'environ une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, où le subdivisionnaire des services agricoles de l'agence de Tighennif a été arrêté en flagrant délit de corrution et en possession de 17 000 DA. L'affaire remonte à la soirée du 1er avril, où dans une cafétéria de Tighennif, le subdivisionnaire de l'agriculture répondant aux initiales A.D et âgé de 49 ans, qui était attablé avec un citoyen, s'est vu remettre une avance de 17 000 dinars sur une somme exigée de 100 000 dinars, et ce, pour permettre à cet agriculteur de lui faciliter la présentation de son dossier d'investissement, moyennant une récompense «baqchiche» devenue en vogue dans la wilaya de Mascara. L'ampleur de cette pratique dans cette région est connue par tous les citoyens et qui s'exerce notamment au niveau de l'administration, où pourtant les employés sont très bien rémunérés, et qui demeurent intouchables. Depuis le mois de janvier de l'année en cours, des affaires de corruption ont éclaboussé plusieurs administrations dans ce contexte navrant, qui ne cesse de ternir l'administration et où les pouvoirs publics observent un silence total face à ce fléau de plus en plus ravageur. Cette déplorable situation classe notre pays dans le bas tableau sur l'indice de perception de la corruption, où le manque de concrétisation de la lutte contre la corruption en raison de l'absence d'enquête et d'investigation est déplorable, le tout enveloppé dans un manque de sensibilisation contre ce fleau qui risque à court terme d'affecter la paix sociale de plus en plus compromise par des comportements corrompus des fonctionnaires de l'Etat, et ce, à tous les niveaux de gouvernance. Ainsi, l'indélicat subdivisionnaire des services agricoles de la daïra de Tighennif, qui a été présenté devant le procureur de la République du tribunal territorialement compétent, le 2 avril, a été placé à la maison de rééducation de ladite daïra en attendant sa comparution devant la barre, la semaine prochaine. Pour conclure, il faut reconnaitre que la pratique de la corruption touche, malheureusement les simples citoyens vulnérables qui payent la «sauce» dans cette pratique déloyale dans cette région profonde de l'Algérie. Qui a dit que la corruption existerait à Mascara ?