L'Algérie compte parmi les dix pays les plus avancés en matière de lutte contre les mines antipersonnel grâce à l'établissement, dès son indépendance, d'un partenariat devenu désormais «modèle» de coopération entre les acteurs concernés, a affirmé, jeudi à Alger, le Conseil national économique et social (Cnes). L'Algérie est «très avancée» en matière d'application du calendrier international de déminage grâce à son action soutenue dans ce sens qui repose sur un «partenariat global qui constitue désormais un modèle de coopération entre les différents acteurs en la matière», a indiqué le président du Cnes, Mohamed Seghir Babes, à l'ouverture des travaux du colloque sur les victimes des mines antipersonnel. Il a précisé à ce propos, que l'Algérie s'est employée depuis son indépendance à cristalliser une «coopération véritable qui s'est élargie à d'autres acteurs de la société civile», soulignant qu'il s'agit d'une «bataille qui doit se poursuivre jusqu'à l'enlèvement de la dernière mine». Grâce à ses efforts soutenus, l'Algérie compte désormais «parmi les dix pays de référence en matière de déminage», et ce, en application de la Convention d'Ottawa qui interdit l'emploi, la mise au point, la production, le stockage et transfert des mines antipersonnel et qui énonce leur destruction qu'elles soient stockées ou enterrées. M. Babes a souligné, d'autre part, que le Conseil, en sa qualité d'organe consultatif qui a pour mission d'évaluer la politique nationale générale dans tous les domaines, a conféré à l'opération de déminage une «plus grande dimension humanitaire partant du fait qu'il est question d'un crime contre l'humanité qui constitue une entrave au développement des peuples et une menace pour leur sécurité». Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la célébration, ce jeudi, de la Journée internationale de sensibilisation aux dangers des mines et pour l'assistance à la lutte anti-mines. Les statistiques présentées par le ministère de la Défense nationale indiquent que les unités de l'Armée nationale populaire (ANP) chargées de l'opération de déminage sont parvenues au 28 février dernier, à détruire un total de 670 256 mines dont 566 579 mines antipersonnel, 99 622 mines anti-groupes et 4 055 mines éclairantes.