Le Conseil national économique et social (CNES) a affirmé, jeudi dernier, à Alger, que l'Algérie compte parmi les dix pays les plus avancés en matière de lutte contre les mines antipersonnel grâce à l'établissement, dès son indépendance, d'un partenariat devenu désormais "modèle" de coopération entre les acteurs concernés. L'Algérie est "très avancée" en matière d'application du calendrier international de déminage grâce à son action soutenue dans ce sens qui repose sur un "partenariat global qui constitue désormais un modèle de coopération entre les différents acteurs en la matière", a indiqué le président du CNES, Mohamed Seghir Babes, à l'ouverture des travaux du colloque sur les victimes des mines antipersonnel. Il a précisé, à ce propos, que l'Algérie s'est employée depuis son indépendance à cristalliser une "coopération véritable qui s'est élargie à d'autres acteurs de la société civile", soulignant qu'il s'agit d'une "bataille qui doit se poursuivre jusqu'à l'enlèvement de la dernière mine". Grâce à ses efforts soutenus, l'Algérie compte désormais "parmi les dix pays de référence en matière de déminage" et ce, en application de la Convention d'Ottawa qui interdit l'emploi, la mise au point, la production, le stockage et transfert des mines antipersonnel et qui énonce leur destruction qu'elles soient stockées ou enterrées. 159.110 mines antipersonnel détruites en Algérie De son côté, le directeur du projet national de déminage, le colonel Hassan Gherabi a indiqué que 159.110 mines antipersonnel ont été détruites depuis l'adhésion de l'Algérie, le 27 novembre 2004, au processus d'Ottawa. "La mise en œuvre de la Convention d'Ottawa a permis à l'Algérie d'enregistrer, au 28 février de cette année, l'enlèvement de 849.712 mines antipersonnel, la remise de 6.425,772 ha de terrains nettoyés, la destruction de 159.110 mines antipersonnel et la rétention de 5.970 mines antipersonnel", a précisé le colonel Gherabi lors d'un séminaire sur l'état de mise en œuvre par l'Algérie de la Convention d'Ottawa. L'officier supérieur, qui présentait un thème sur la "Pratique algérienne de déminage au regard de la mise en œuvre de la Convention d'Ottawa", a indiqué qu'en matière d'assistance aux victimes, plusieurs points ont été pris en considération dans le cadre des dispositions de la stratégie d'Alger adoptée lors d'un symposium international en mai 2005. Il s'agit de favoriser la participation des victimes à tous les thèmes les concernant, d'augmenter leurs capacités de gestion et de prise en charge, d'appuyer leur réinsertion socioéconomique et leur apporter le soutien psychologique nécessaire, a-t-il expliqué.