Le Congolais Charles Omboumahou, délégué par la Fédération internationale de handball (IHF) pour superviser l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne (FAHB) le 14 mars dernier, s'est déclaré «surpris» hier par la décision de l'instance internationale de ne pas reconnaître l'élection de Mohamed Aziz Derouaz à la présidence de la FAHB. M. Omboumahou, représentant de l'Afrique au Conseil de l'IHF et secrétaire général de la Confédération africaine de handball (CAHB), s'était félicité du climat dans lequel s'est déroulé le scrutin, ne relevant aucune «anomalie» ou «incident» lors de l'opération de vote. «Ah bon ?!», s'est-il étonné en apprenant l'information, avant de poursuivre : «Je suis surpris par cette décision mais si la Fédération internationale l'a prise, c'est qu'elle a ses arguments». «Je suis en train de parler en tant qu'ami de l'Algérie, mais je ne veux pas revenir sur cette assemblée ou ce que j'ai dit quant à son déroulement. Je me suis déjà prononcé sur cette question. Vous, les journalistes, étiez présents ce jour-là et aviez constaté que le scrutin s'était déroulé normalement», a-t-il ajouté. Le Congolais a refusé, par ailleurs, de donner des détails sur le contenu de son rapport à l'instance internationale, expliquant qu'il n'«avait fait que son devoir de relater les faits tels qu'ils se sont déroulés». «Il faut voir avec l'IHF. En ce qui me concerne, je n'ai fait que mon devoir et je ne suis pas partie prenante dans cette affaire. J'ai remis mon rapport à l'IHF qui a fait son appréciation là-dessus», a tout simplement déclaré M. Omboumahou. Outre Charles Omboumahou, l'instance internationale avait dépêché le directeur de cabinet du président de la CAHB, le Béninois Houessoui Philippe, pour superviser l'AGE. L'IHF vient d'adresser une correspondance au Comité olympique algérien (COA) dans laquelle elle l'informe qu'elle ne reconnaîtra pas le nouveau bureau fédéral de la FAHB, accordant un délai de 3 mois à la fédération algérienne pour organiser une nouvelle assemblée élective. L'instance internationale, présidée par l'Egyptien Mustapha Fahmi, a menacé la FAHB de «sanctions» dans le cas où elle ne se plierait pas à ses doléances. Parmi les griefs retenus contre la FAHB mais aussi le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), la décision de la tutelle de nommer un nouveau secrétaire général de la fédération «sans prendre l'aval de l'instance fédérale», ou encore l'«exclusion» de l'ex-président, Djaâfer Aït Mouloud, de la course à la présidence pour un nouveau mandat, après avoir été déclaré «inéligible». La FAHB, par la voix de M. Derouaz, a promis une «bataille juridique» au niveau des instances compétentes (Tribunal arbitral du sport de Lausanne) pour défendre ses intérêts et ceux du sport algérien.