«Le pain est un produit sensible d'où la nécessité d'aborder la question du prix pratiqué avec sérieux et précision», a estimé le ministre, rappelant que le prix de cette denrée alimentaire n'a pas été revu à la hausse depuis 17 ans. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué, jeudi à Oran, en marge de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la wilaya d'Oran, que 50% des quantités de farine subventionnée par l'Etat n'étaient pas utilisées dans la fabrication du pain. Qualifiant cette situation d'illogique, M. Benbada a ajouté que les quantités de farine restantes sont destinées au secteur industriel à raison de 25% et à la fabrication de gâteaux, pâtisseries et autres usages. Le ministre a annoncé qu'une réflexion est actuellement en cours pour dégager une formule adéquate afin de consacrer exclusivement le soutien de l'Etat au pain, par le biais d'une réforme profonde et structurelle dans ce domaine. «Le pain est un produit sensible d'où la nécessité d'aborder la question du prix pratiqué avec sérieux et précision», a estimé le ministre, rappelant que le prix de cette denrée alimentaire n'a pas été revu à la hausse depuis 17 ans. Il a, par ailleurs, indiqué qu'une commission nationale multipartite a été mise en place pour déterminer le prix de revient et de vente d'une baguette de pain, et ce, «dans le souci d'améliorer le revenu des boulangers, notamment ceux ne disposant pas de moyens pour préparer, en parallèle, les gâteaux et la pâtisserie». Dans ce contexte, il a rappelé que cette commission regroupe, entre autres, des représentants d'organisations de commerçants et d'associations de protection du consommateur. «La voie du dialogue est ouverte à toutes les parties», a assuré M. Benbada, qui a également fait part de nombreuses dispositions qui seront prises en faveur des boulangers, comme des exonérations fiscales.