Revendication n Les boulangers exigent la révision de la marge bénéficiaire pour l'assurance du maintien du prix de la baguette du pain fixé à 7,50 DA (pain ordinaire), mais aussi pour garantir la disponibilité de ce produit alimentaire indispensable. «Nous ne sommes pas totalement satisfaits des résultats du Conseil de gouvernement qui a donné aux boulangers la possibilité de l'achat des groupes électrogènes ainsi que l'abrogation de la taxe écologique. Nous insistons sur la révision de la marge bénéficiaire pour le bien-être des boulangers et des consommateurs», a affirmé, hier, le président de la Fédération nationale des boulangers, Youcef Khalafat contacté par nos soins à ce sujet. «C'est une revendication sur laquelle nous n'allons pas céder et ce, afin d'assurer la rentabilité aux boulangers, mais aussi la pérennité de cette activité», a-t-il ajouté. M. Khalafat a rappelé que les boulangers ont demandé une subvention de 20% des produits de base entrant dans la fabrication de ce produit élémentaire. Un point qui n'a pas encore été réglé par le gouvernement malgré plusieurs rencontres avec le ministre du Commerce M. Benbada, a-t-il regretté. «Depuis 1996, l'Etat n'a pas révisé le prix du pain estimé à 7,50 DA la baguette pour le pain ordinaire et 8,50 pour le pain amélioré. Or les prix des produits entrant dans la préparation du pain, à l'instar de la farine, de l'huile, de la levure …, ont sensiblement augmenté ces dernières années», a-t-il fait remarquer. Cela, poursuit-il, «sans compter d'autres charges telles que les prix de l'électricité et du gaz qui ont nettement augmenté. Les cotisations annuelles à la sécurité sociale ont également été revues à la hausse». C'est pourquoi le président de la Fédération nationale des boulangers demande au gouvernement la subvention des matières premières (sel, levure, farine, améliorant…) et ce, pour que «le prix de la baguette du pain soit intouchable». Interrogé sur ce point, à savoir s'il y a un délai accordé par l'Etat pour le règlement de ce problème, notre interlocuteur, dira : «Le dossier est toujours en cours d'examen au niveau du Conseil de gouvernement et la décision sera connue normalement dans quelques semaines. Cette question ne demande pas plus que cela voyons !», a-t-il déclaré. Ce syndicaliste a tenu à rappeler, dans ce contexte que M. Benbada a pris en main le dossier contenant les principales revendications des boulangers et a même désigné une équipe spéciale pour le traiter afin de répondre favorablement aux doléances des artisans boulangers. En outre, M. Khalafat a indiqué qu'il a été reçu il y a trois jours par le ministre, confirmant l'accord principal du gouvernement quant à l'autorisation des artisans boulangers à contracter un crédit bancaire pour l'achat de groupes électrogènes.