A Béjaïa, le foncier est rare à telle enseigne qu'il est devenu impossible de positionner des équipements publics où un retard flagrant est enregistré. Le plateau de Sidi Boudrahem, situé dans les hauteurs de la ville, se présente comme un vaste domaine susceptible d'accueillir tout un parc logement prévu pour plus de 16 milles unités, de quoi créer une nouvelle ville. A cela s'ajouterait le CHU notifié qui cherche assiette. On annonçait également l'emplacement d'un centre d'enfouissement technique pour soulager la décharge de Boulimat. A tous ces équipements devaient s'ajouter d'autres pour faire dudit plateau un véritable pôle urbain. L'autre souci des pouvoirs publics pour d'occuper ce site était de mettre fin au squat dont il fait l'objet à ce jour. Il y a quelque temps, le maire de la ville affirmait, à ce propos : «Nous allons nous interposer à tous les transporteurs de matériaux de construction en partance vers cette direction.» Rien n'est pourtant fait, sinon que nombreux équipements qui y étaient destinés ont été délocalisés vers la Plaine. La localité de Oued Ghir, prédestinée pour accueillir le CHU, a été déjà désignée pour recevoir un programme de 4 000 logements. L'étude d'aménagement a abouti en attendant la suite. Le plateau de Sidi Boudrahem aurait-il de ce fait été abandonné par les pouvoirs publics alors qu'il présente une planche de salut pour le programme quinquennal et celui à venir ? La question est toute là et l'inquiétude des citoyens est à son paroxysme de voir tout ce vaste domaine délaissé et aller puiser du terrain dans le domaine agricole. C'est plus facile, disent certaines langues, que de viabiliser les accès vers le Plateau. Dommage !