Les travaux du 4e colloque international d'anthropologie et musique, organisé par le ministère de la Culture et le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), ont débuté mardi dernier à Béni Abbès à Béchar en présence du directeur du Cnrpah, M. Slimane Hahi, de la secrétaire générale au ministère de la Culture, du wali de Béchar, Abdelghani Zaâlane, des autorités locales de la wilaya de Béchar, des chercheurs algériens et étrangers. En ouverture de cette rencontre, qui coïncide avec la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance et la célébration du mois du patrimoine, M. Mohamed Tehrichi a fait un exposé sur : «Un aperçu sur la Saoura», tout en précisant que la région de la Saoura regorge d'un patrimoine immatériel riche est diversifié issues de la production humaine, ajoutant, dans ce sens que cette dernière renferme un patrimoine musical et d'instruments musicaux très diversifiés conçus par les habitants de la région. Ce dernier rappellera, d'autres part que la Saoura est gorgée aussi de nombreux sites historiques et culturels et aussi de nombreux trésors du patrimoine immatériel gravés dans la mémoire de ses habitants. «La région de la Saoura est connue, aussi par ses confréries et zaouias à savoir la zaouia Kerzazia, El Moussaouia, zaouia Sidi Ahmed Ben Moussa, confrérie El-Cheikhia... Comme elle est considérée comme une bibliothèque ouverte gorgée de manuscrits précieux comme la bibliothèque de Kandoussia», a fait savoir M. Tehrichi. Ce dernier a rappelé que cette région est riche par ses Oasis et ses arts et ses gravures rupestres. Pour sa part, le wali de Béchar, Abdelghani Zaâlane, a précisé, lors de cette ouverture officielle du colloque, que la Saoura recèle un potentiel naturel et culturel remarquable du fait que cette dernière est un carrefour de civilisations. «La Saoura était un passage de différentes caravanes en allant vers Tombouctou, en Afrique en passant par la région de Touat, Tibalbala et Tlemcen», a-t-il souligné. Avant d'enchaîner : «La Saoura est une région désertique et son nom vient de deux Oueds : oued Guir (Maroc) et oued Zousfana (bassin versant de l'Algérie) tout en concluant, que le désert n'est pas une terre désertique mais une fenêtre à toute les cultures et les civilisations.