Parallèlement aux guerres menées sur les fronts diplomatiques, militaires, économiques, et autres, une nouvelle guerre, «zéro morts», est engagée dans le calme et la discrétion. Cette fois-ci, ce sont des cyber-soldats qui hantent les rêves des superpuissances qui se croyaient invulnérables. Sur ce plan, les hackers d'Anonymous ont annoncé leur couleur avec une vaste cyber-offensive dès le 7 avril contre Israël. «Supprimez Israël de l'internet» est le nom de cette opération qui selon Russia Today a été prise très au sérieux par les autorités sionistes. Le 7 avril, c'est la date avancée par les hackers pour le début de l'opération. Anonymous lance un appel à tous les hackers du monde pour les rejoindre. Au cours d'un entretien accordé à Ha'aretz, l'un des responsables sionistes affirme : «Cette opération a été planifiée de manière online et ses caractéristiques montrent qu'elle est l'œuvre d'Anonymous». La première cyber-attaque d'envergure d'Anonymous contre Israël a eu lieu pendant la guerre de huit jours contre Ghaza et lors de cette attaque, quelques 700 sites israéliens ont été visés. Le ministère israélien de l'Economie a enregistré pendant cette période quelque 44 millions d'attaques contre les différents sites gouvernementaux en Israël. Afin de pallier aux attaques des cyber-soldats, le régime sioniste hanté par l'Iran a inauguré lundi 15 avril un programme national pour entraîner les adolescents âgés de 16 à 18 ans à de futurs rôles dans des guerres cybernétiques dans la communauté militaire et du renseignement. La menace des attaques cybernétiques contre Israël provient de l'Iran et d'autres éléments, a allégué le Premier sinistre Benjamin Netanyahu lors d'une cérémonie d'inauguration à Ashkelon, selon un communiqué.«Nos systèmes vitaux sont des cibles d'attaques et cela ne fera qu'augmenter car nous entrons dans l'ère numérique. Nous renforçons notre capacité à gérer ces menaces et construisons un Dôme de fer numérique», a-t-il prétendu, faisant référence au système de défense antimissile employé par la force aérienne israélienne. Le Bureau cybernétique national israélien (INCB), agence établie par Netanyahu plus tôt l'année dernière, dirige le programme de trois ans qui a pour but de développer des expertises en cybernétique et informatique parmi la jeunesse. La sécurité virtuelle est devenue une priorité nationale dans la communauté israélienne, totalement militaire ces dernières années, qui emploie des efforts considérables dans la protection des réseaux informatiques militaires utilisés notamment dans la production d'énergie. Et pourtant, si l'on se réfère aux études effectuées par la société Symantec, l'Occident a commencé, depuis 2005, son plan de cyberguerre contre les installations nucléaires iraniennes, une guerre qui est entrée en 2007 en phase opérationnelle. Selon Reuters, les experts de la société Symantec ont constaté qu'une version du virus Stuxnet, qu'on appelle Stuxnet 0.5, avait été produite en 2005 et démarrée en 2007, la même année où les systèmes d'ordinateurs des installations de Natanz ont été mis à jour. (À suivre)