La corporation journalistique de Bouira s'est rencontrée avant-hier samedi pour marquer la journée internationale de la liberté de la presse. Ainsi, une conférence débat a été organisée au niveau de la salle des conférences de la maison de la culture Ali-Zamoum, animée par Adlène Mehdi, rédacteur en chef d'El Watan Week-end sur l'expérience d'El Watan Week-end et Chachoua Mohamed, docteur en économie à l'Université de Béjaïa qui abordera dans son intervention, le rôle de la presse dans la lutte pour la démocratie, contre la corruption et la mafia dans toute ses dimensions. La rencontre était aussi l'occasion de décortiquer le métier de la presse avec tous ses déboires, notamment celui du journaliste correspondant, l'écart qui existe entre ce dernier et la direction centrale, les problèmes rencontrés au niveau local, la formation, etc. L'esplanade est devenue un véritable mur de lamentation, tellement les journalistes de Bouira, qui n'arrivent toujours pas à s'organiser, en avaient plein le cœur. Une presse qui, au vu du travail accomplit dans une wilaya qui a vécu les affres du terrorisme et qui a tout fait pour accompagner son développement, mérite plus de considération et d'égards. Plusieurs confrères se sont succédé pour évoquer les problèmes socio-économiques rencontrés, à l'instar de la rémunération, l'assurance, les moyens pour mener à bien sa mission d'informer objectivement dans le respect de l'éthique et de la déontologie. Le correspondant local se trouve fréquemment livré à lui- même, des cas de confrères ayant eu des déboires avec la justice et qui se sont retrouvés seuls sont éloquents. Les différents intervenants se sont surtout focalisés sur le rôle de la presse et sa relation avec le lecteur, la rédaction et les pouvoirs publics et les difficultés rencontrées pour accéder à l'information. Des intervenants ont tenu à rendre hommage au rôle joué par la presse locale, à l'instar du Cnapest. Au terme de la rencontre, la presse locale s'est donné rendez-vous pour une prochaine rencontre pour l'installation d'une section syndicale SNJ. A noter que la veille, soit le 3 mai, la corporation journalistique s'est recueillie sur les tombes de trois confrères, à savoir Osmani Lakhdar, journaliste à l'ENTV, Rekouche Mohamed, de la Radio Chaîne II et Haniche Nacer, du quotidien La Tribune. Le jeudi, c'est le wali de Bouira, Nacer Maâskri, qui a convié la presse pour une collation.