De toute évidence l'école ainsi que la politique de l'éducation nationale sont la base principale d'une nation. A cet effet, il suffit de voir de nos jours, le niveau d'instruction de notre jeunesse pour pouvoir en juger ! En tout état de cause, l'échec en la matière est quasiment remarquable puisqu'en détruisant notamment l'école, nous mettons ainsi un redoutable obstacle face à une relève nationale, voire une génération à venir. En effet, l'école est une institution éducative et sociale ayant un rôle fondamental, celui d'accomplir les missions d'un système de formation idéologique à savoir d'ordre socioculturel, religieux, historico-civilisationnel et autres afin de bien former les générations futures. Or, cela exige sans nul doute, une parfaite politique d'enseignement qui nécessite bien entendu des moyens et des stratégies pour concrétiser l'objectif de l'école, autrement dit, produire la force intellectuelle du pays. La formation des esprits ne s'accommode jamais de l'improvisation, elle ne peut se faire sans méthodes et sans principes. A cet égard, il faut dire que la réussite ou l'échec des élèves dépend totalement du travail accompli par leurs professeurs, voire la manière d'enseigner lesquels devront posséder des compétences vraiment élevées. Soulignons que le système éducatif algérien est un outil de construction du devenir de la nation où l'appareil de l'enseignement doit assurer surtout une bonne transmission du savoir aux jeunes générations. Aussi, il faut que l'école fasse de sérieux efforts pour se renouveler et s'adapter aux conditions de vie moderne afin de remplir sa mission sociale. A noter enfin que l'enseignant sans le milieu scolaire applique dans la majorité des cas des méthodes moins efficaces, à titre d'exemple le bâton ou autre qui reste l'outil pédagogique le plus utilisé. Parfois l'instituteur outrepasse ses fonctions. Alors pourquoi choisir dans ce cas, le métier d'enseigner si l'on n'est pas capable d'assumer ses responsabilités ? Les cours particuliers une dérive de l'enseignement et un marché lucratif Le créneau s'avère vraiment juteux en raison de la forte demande exprimée, et nombreux sont les parents qui considèrent que les cours particuliers sont indispensables pour leurs enfants afin d'avoir plus de chance de réussir. Désormais, pour chaque rentrée scolaire, la liste des frais de scolarisation s'allonge avec les cours particuliers qui deviennent de nos jours, une véritable mode. Cette pratique qui, notamment, ressemble à de l'arnaque. Et c'est dans la presse locale qu'on découvre de nombreuses annonces d'enseignants désirant arrondir leurs fins de mois en donnant des cours particuliers à domicile ou dans des salles aménagées et louées pour l'occasion, et ils n'hésitent pas à promettre une réussite totale des examens annuels. A ce propos, il est à relever que les prix des cours privés sont de 800 DA par mois pour le primaire, pour le moyen, ils varient entre 1 200 et 1 500 DA. En ce qui concerne le cycle secondaire, c'est notamment plus cher allant de 3 000 à 5 000 DA à raison de deux après-midi par semaine. D'autres enseignants obligent les élèves à faire des cours pour avoir de bonnes notes en fin d'année au prix de 350 DA/heure à deux séances par semaine d'où une paye en plus de 28 000 DA/mois. Cette fièvre des cours est devenue une ruée vers l'or. Le phénomène prend donc de l'ampleur et risque de faire tâche d'huile surtout quand il s'agit d'enseignants cotés qui, au lieu d'exceller dans leur travail au sein du lycée et où ils sont rémunérés, préfèrent conseiller leurs élevés de s'inscrire à leurs cours particuliers pour plus de compréhension. Soulignons que ces cours payants sont devenus obligatoires pour les parents qui sont majoritairement aisés, qui se permettent ce genre de luxe. Ces pratiques avaient donné un constat de la difficulté d'enseigner en raison de divers facteurs comme la baisse de niveau, la surcharge des classes, l'insuffisance de la formation continue des différents corps, la dévalorisation du métier de l'enseignant et le manque d'ouverture de l'école sur la société et le monde. A ce sujet, il faut noter que ces cours sont généralement donnés par des professeurs du secondaire ou des universitaires au domicile même du professeur et cela durant le week-end, précise-t-on. A signaler que les élèves des classes d'examens du 3e AS, 9e AF et 6e fondamentale sont les principales cibles, a-t-on relevé auprès de certains établissements scolaires de la wilaya. Pour de nombreux collégiens interrogés sur le sujet, ils révèlent que les cours de soutien dans les matières comme les mathématiques permettent de surmonter les difficultés à suivre les cours au lycée à cause de la surcharge des classes où les professeurs n'assurent pas une bonne explication des cours.