Tous les doutes sont tombés lorsque Hagel a rencontré le Premier ministre israélien Netanyahou à Tel-Aviv. Hagel a donné le feu vert pour une attaque contre l'Iran, dispersant ainsi le peu de doute demeurant au sujet de son passé. Le Wall Street Journal a décrit la transformation de Hagel comme une «reprise de rôle» et a dit qu'il «avait étendu un charme offensif américain vers Israël tout en avançant un objectif d'Israël : essayer de convaincre l'Iran qu'il fait face à une menace militaire réaliste s'il continue à prendre à rebrousse-poil les efforts diplomatiques occidentaux». Pendant une conférence de presse depuis le QG militaire israélien, Hagel a insisté sur le fait qu'Israël et les Etats-Unis sont en «accord complet» sur la politique à adopter avec l'Iran. Il a réitéré qu'Israël, en tant qu'Etat souverain, a le droit d'attaquer l'Iran pour son programme d'armement nucléaire, qui demande toujours a être prouvé comme existant. Il a dit qu'il n'y avait pas de «fossé» entre les Etats-Unis et Israël lorsqu'il s'agit de parler des réacteurs nucléaires iraniens (et, bien sûr non mentionné, ses infrastructures civiles et militaires). Afin d'y parvenir, Hagel a dit que les Etats-Unis avaient accepté de vendre à Israël plus d'équipement militaire, incluant les appareils de transport Osprey V-22 et des avions de ravitaillement en carburant en vol qui seront utilisés dans l'attaque à venir. Hagel a insisté pour dire que ce nouveau contrat d'armement est destiné à être un message pour l'Iran. Envoyer des avions ravitailleurs sophistiqués, cruciaux pour une attaque, est quelque chose que même le gouvernement néo-conservateur de George Bush n'était pas prêt de faire. Bizarrement, les officiels américains croient qu'affirmer le désir d'Israël de détruire l'Iran et lui vendre plus de technologie militaire avancée rendra une attaque moins probable. En plus de soutenir le «droit souverain» d'Israël d'attaquer l'Iran, Hagel a affiché le soutien du gouvernement Obama à une attaque israélienne en Syrie. Hagel et le ministre de la Défense israélien Moshe Ya'alon ont survolé la région jusquà 5 km de la frontière syrienne et approximativement à moins de 50 km de Damas dans un hélicoptère Black Hawk UH-60 de l'armée israélienne. Pour sa part, le quotidien français le Figaro a rapporté que la Jordanie avait décidé de permettre à Israël d'utiliser son espace aérien pour procéder à des raids en Syrie. Le journal notait deux routes qui seront ouvertes pour Israël, une route sud venant du désert du Neguev et une route passant par Amman. L'accord permettra à Israël d'éviter de voler au dessus du Sud-Liban. Pour rappel, en janvier, Israël a bombardé un centre de recherche militaire syrien à Jamraya. «Nous pensons que la Syrie ne devrait pas être autorisée à amener des systèmes d'armement sophistiqués au Liban», avait dit le ministre de la Défense israélien de l'époque Ehud Barak aux diplomates internationaux réunis en Allemagne après l'attaque. Il a dit que l'attaque, qui a tué cinq personnes, était «une preuve que quand on dit quelque chose, nous le pensons vraiment». Pendant ce temps, les traîtres arabes applaudissent en attendant «l'apocalypse». (Suite et fin)