Il y a des moments où l'on s'interroge sur le devenir du football tellement celui-ci est infesté d'opportunistes ignorant tout de cette discipline mais parachutés par on ne sait quelle providence. Ç'en est vraiment une du moment qu'aucun de ces parachutés n'aurait cru un jour être à la tête d'un club, d'une ligue ou d'une instance fédérale. Ces parvenus et arrivistes ont, comme des tarentules, tissé leur toile sur le football, marginalisé les sportifs et réduit cette discipline à sa plus simple expression. Depuis que ces «charognards» ont investi le monde du football, celui-ci a perdu de sa verve et au fil des années, il a régressé à tel point qu'une qualification de l'Algérie à la CAN est considérée comme un exploit et fêtée dans l'allégresse. Plus de vingt ans se sont écoulés depuis que notre pays a remporté la seule CAN de son histoire et puis, c'est la traversée du désert. Pire encore, elle n'arrive même pas à former onze joueurs de haut niveau et se contente de puiser dans l'émigration, un vivier salvateur pour cacher l'incompétence criante de ces opportunistes qui ne sont là que pour des dessins avoués, bien évidemment. Le commun des Algériens tiendra le même discours et pointera du doigt ces arrivistes, surgis de nulle part mais qui ont tout de même réussi dans leur œuvre destructrice. Comment accepte-t-on que des Madjer, Belloumi, Assad et on ne sait qui encore, soient marginalisés, eux qui ont fait les beaux jours du football algérien ? Ceux qui peuvent rendre service au football sont étrangement frappés d'ostracisme alors que le tapis rouge est déroulé à ces opportunistes sans foi ni loi. Résultat de la course, le football est dans tout ses états et la dégringolade continue de plus belle. N'est-il pas temps de penser à rendre le football aux footballeurs ? Mais ça, c'est une autre histoire que tout le monde répète à longueur d'années sans résultat.