L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mercredi tous les pays à s'approvisionner intégralement en sang et en produits sanguins auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés d'ici 2020 et dont le nombre demeure insuffisant. A l'heure actuelle, 60 pays seulement se procurent la totalité de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés, soit 35 pays à revenu élevé, 18 à revenu intermédiaire et 7 à faible revenu. Par ailleurs, 73 pays recueillent plus de 50% de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs rémunérés ou de substitution. A l'occasion de la Journée mondiale du donneur de sang, célébrée le 14 juin, cette organisation de l'ONU a indiqué que les besoins en sang et en produits sanguins augmentaient chaque année et que de nombreux patients qui auraient besoin d'une transfusion sanguine vitale n'ont pas accès à temps à du sang et à des produits sanguins sécurisés. En 2011, près de 83 millions de dons de sang ont été recueillis dans le monde auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés, soit une augmentation de près de 8 millions de dons par rapport à 2004. «La collecte de sang auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés est la pierre angulaire d'un approvisionnement en sang sécurisé en quantité suffisante dans tous les pays. Il faudrait davantage de donneurs de sang volontaires pour répondre aux besoins croissants et pour améliorer l'accès à cette thérapie salvatrice», a déclaré Neelam Dhingra, coordonnateur pour la sécurité transfusionnelle à l'OMS. Les donneurs de sang réguliers, volontaires et non rémunérés sont la source la plus sûre de sang car on dénombre moins d'infections véhiculées par le sang chez ces donneurs que parmi les personnes qui donnent leur sang contre rémunération ou qui donnent leur sang à des membres de leur famille en cas d'urgence. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, on recourt généralement à la transfusion sanguine pour la prise en charge des complications de la grossesse et de l'accouchement et le traitement de l'anémie sévère de l'enfant. Dans les pays à revenu élevé, la transfusion est le plus souvent administrée dans le cadre de soins de soutien en chirurgie cardiaque, lors de transplantations ou lors du traitement de traumatismes ou de cancers. Pour l'OMS, un approvisionnement suffisant en sang et en produits sanguins sécurisés devrait faire partie intégrante de la politique et de l'infrastructure nationale des soins de santé de tous les pays.