L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du don de sang, le 14 juin, que l'Algérie est parmi les pays ayant enregistré la plus forte augmentation du nombre de donneurs volontaires de sang. A cette occasion, l'organisation onusienne de la santé a souligné que le rythme de la hausse du nombre de donneurs de sang en Algérie est passé à 63% en 2008, alors qu'il ne dépassait guère 23% auparavant. Les autres pays qui ont connu une hausse significative des donneurs de sang non rémunérés sont notamment les Etats-Unis, l'Argentine, le Costa Rica, la Russie, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam. La Journée mondiale du donneur de sang, célébrée chaque année pour souligner la contribution des donneurs de sang volontaires non rémunérés à la santé publique, a pour slogan, cette année : «Plus de sang, c'est plus de vie». Pour le coordonnateur de la sécurité transfusionnelle à l'OMS, Neelam Dhingra, «le but de l'OMS est que tous les pays tirent la totalité de leurs approvisionnements de dons de sang volontaires non rémunérés d'ici à 2020», ajoutant qu'en 1999, 39 pays étaient dans ce cas avant de passer à 62 pays en 2008. Les données de l'OMS font apparaître que dans les pays à revenu élevé, 27% seulement des dons proviennent de la tranche d'âge des moins de 25 ans, tandis que 40% proviennent de donneurs de plus de 44 ans. Par contre, dans les pays à revenu faible ou moyen, près de la moitié (45%) des dons proviennent de personnes âgées de moins de 25 ans, et 18% de la tranche d'âge supérieure à 44 ans. Selon M. Dhingra, «Si les donneurs de sang ont tendance à être plus jeunes dans les pays à faible revenu, c'est à l'évidence que la majorité de la population y est plus jeune.» L'OMS estime que si 1% de la population donnait son sang, c'est «généralement suffisant» pour répondre aux besoins essentiels d'un pays en sang sécurisé, ajoutant que les besoins sont plus élevés dans les pays qui possèdent des systèmes de santé plus développés. Parmi les besoins les plus grands figurent le remplacement du sang perdu lors de l'accouchement (cause majeure de décès maternels dans le monde), et le traitement de l'anémie sévère qui menace la vie de milliers d'enfants atteints de paludisme ou souffrant de malnutrition.