Chaque année, depuis 2004, le monde célèbre la Journée du don de sang qui coïncide avec le 14 juin. Cette année, le thème retenu est «Donner du sang régulièrement». Après Ottawa (Canada) en 2007, c'est au tour des Emirats arabes unis d'accueillir cette journée qui sera soutenue par le président cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan. Elle sera également parrainée par quatre organisations internationales œuvrant dans la promotion du don de sang volontaires et non rémunérées, à savoir la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang, l'Organisation mondiale de la santé, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et enfin la Société internationale de transfusion sanguine. Les donneurs réguliers de sang non rémunérés ont une importance capitale. C'est sur eux que repose l'approvisionnement répondant aux besoins des donneurs de sang. C'est lors d'une conférence de presse, qui a eu lieu au siège d'El Moudjahid mardi dernier, que le professeur Kamel Kezzal a déclaré, en parlant de l'activité transfusionnelle en Algérie, particulièrement de la collecte de sang, qu'«un peu plus de la moitié des dons sang (51%) proviennent de donneurs familiaux, 23 des donneurs réguliers et 26 des donneurs occasionnels. L'idéal, a-t- il ajouté, serait qu'en 2009 le taux de donneurs volontaires atteigne les 80%». Le professeur Kezzal a rappelé aussi qu'au niveau national 90% de sang collecté est séparé (globules rouges, plasmas, fibrinogènes, immunoglobulines et albumines). En l'an 2000, il a été séparé de 20% et en 2005 de 50% en attendant qu'il le soit à 100% dans un proche avenir. Il faudrait que chaque pays assure en priorité la contribution régulière de ces donneurs pour pouvoir planifier la collecte des quantités de sang nécessaires et garantir ainsi la réception des transfusions sécurisées. Cette année, trois grands objectifs sont fixés : appeler à la nécessité du don régulier, faire comprendre que les donneurs sont bénévoles et régulièrement soumis à des dépistages, que la santé et la qualité des soins prodigués aux donneurs de sang sont décisives quant à l'engagement, et convaincre de donner du sang régulièrement. En ce qui concerne le plan d'action national à l'horizon 2009, des actions sont menées dans le cadre du programme de sang. Elles concernent tant l'organisation réglementaire que l'organisation technique des activités transfusionnelles. Le coût global de réalisation du programme est de 1 672 000 000 de DA, dont 80 000 000 de DA destinés au réseau informatique. En parlant des infrastructures et des structures de transfusion sanguine, le conférencier soutient que 12 nouveaux centres de wilaya sont à la phase de mise en œuvre (Alger, Tizi Ouzou, Boumerdès, Tipasa, Constantine, Sétif, Annaba, Batna, Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Béchar). S'agissant des équipements et des véhicules de collecte de sang, il est signalé que, actuellement, ces structures sont en possession de 29 véhicules, dont 10 sont répartis à travers 19 wilayas du pays. «L'objectif est d'avoir au moins un véhicule pour chaque wilaya», et «pour cette année l'acquisition de 24 véhicules est prévue», a-t-il dit. Pour la formation du personnel, 33 médecins ont été formés en 2007 dans le cadre du certificat d'études spécialisées en transfusion sanguine (CES). Pour 2008, une session a été lancée le 27 mai dernier avec 62 candidats en provenance de 29 wilayas. F. B.-C