A quelques jours de la clôture du délai d'engagement des clubs de football (10 juillet 2013), le président du Club sportif amateur (CSA) d'Aïn Témouchent, Benzaama Ahmed a animé avant-hier soir, une conférence de presse explosive au sein du siège du CRT à laquelle ont assisté un groupe de journalistes. En amont, il a annoncé que le CSA a introduit une demande de reprise de la gestion du club de football CR Témouchent afin de mieux préparer la nouvelle saison sportive : paiement des frais d'engagement, recrutement des joueurs, des entraîneurs pour toutes les catégories et l'acquittement des amendes infligées au club. «Uniquement pour l'engagement, il faudra payer 400 millions de centimes», a déclaré le président du CSA/CRT. «La société sportive par actions (SSPA/CRT) n'a pas payé les joueurs durant plusieurs mois et son directeur général n'a pas donné signe de vie pour continuer à gérer le club», lança le conférencier. Or, ce bureau du CSA n'a pas été reconnu juridiquement par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Aïn Témouchent tant qu'il était géré précédemment, par le statut de société par actions (SSPA) dans le cadre de la Ligue de football professionnel. Il s'avère que son responsable ne s'est pas prononcé officiellement sur la continuité de la gestion du club alors que le temps passe et le dernier délai d'engagement est fixé au 10 juillet 2013. Selon l'animateur de la conférence, le DG a abandonné le club depuis la fin de la première manche du championnat édition 2012/2013 et n'a pas plus donné signe de vie à ce jour. Il a annoncé une dette héritée proche de 4 milliards de centimes dont le non-paiement de 8 mois de salaire des joueurs. Avec amertume, il a déploré, «le silence des pouvoirs publics et les élus, étant donné que le CRT est le patrimoine moral de toute la population témouchentoise, et il est inadmissible qu'il reste otage entre les mains d'une personne». «Ainsi, pour l'éthique sportive et libérer ce club CRT, nous saisirons le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoub Kerbadj pour intervenir dans ce dossier», conclut le conférencier.