«Il existe une volonté politique commune entre l‘Algérie et l'Egypte, de promouvoir leurs relations», a déclaré hier, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue égyptien à l'issue des travaux du comité de suivi algéro-égyptien. Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que, les responsables des deux pays œuvrent actuellement à la promotion et à l'élargissement des relations bilatérales et que l'Egypte ouvre également en faveur du développement dans la région arabo-musulmane. D'autre part, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amra,a indiqué que la coordination entre les deux pays en matière de coopération bilatérale «ne sert pas uniquement les intérêts des deux Etats, mais aussi du monde arabe et la région toute entière». A cet effet, il a affirmé que les relations qui lient l'Algérie et l'Egypte dans divers domaines, y compris commercial et économique, «sont complémentaires et non concurrentielles», relevant «la volonté politique» des deux pays de les renforcer. Evoquant la crise syrienne, Medelci a indiqué qu'il existait un «dénominateur commun» entre l'Algérie et l'Egypte, à savoir «la solution pacifique», soulignant que les deux pays «ont été les premiers à prôner cette solution politique». L'Algérie ne ménagera aucun effort pour aider le peuple syrien à tourner la page d'un passé douloureux et ouvrir une autre de prospérité, d'unité et de coopération entre les composantes du peuple syrien jusqu'à ce que la Syrie réintègre de nouveau la Ligue arabe et la communauté arabe. Par ailleurs, le ministre égyptien a indiqué que la position de l'Egypte était «très claire» et consistait «à satisfaire les aspirations légitimes du peuple syrien à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale», rappelant qu'il s'agissait là des mêmes revendications du peuple égyptien durant la révolution du 25 janvier.«Nous sommes pour une solution politique en Syrie, car la solution militaire implique davantage de destruction et de souffrances pour le peuple syrien», a-t-il dit, ajoutant que le nombre de réfugiés syriens est estimé à 1 million et demi en sus de quatre millions de déplacés, selon les estimations de l'UNHCR. Au plan africain, il a affirmé que l'Algérie et l'Egypte comptaient parmi les pays ayant des «liens historiques et étroits» en Afrique, remontant au mouvement d'indépendance des pays du continent.