Devant les résultats historiques réalisés avec bravoure et héroïsme aux Jeux méditerranéens de Mersin 2013 dans lesquels, «la boxe algérienne a obtenu six médailles, dont cinq en or et une en bronze, loin de revendiquer une quelconque paternité de cet exploit, je formule mes sincères félicitations aux boxeurs ainsi qu'à l'encadrement technique», dit l'ex-entraîneur. Cependant, ajoute-t-il, il devient nécessaire de rappeler des faits dont la chronologie remonte à 2010. Rappelons que lors de cette période, il était annoncé comme objectifs : «La récupération des espaces perdus». Deux années après (jusqu'à 2012), poursuit-il, les espaces au plan régional et continental ont été gagnés avec à la clef, le titre mondial dans la WSB en individuel (Benchabla Abdelhafid) et un autre par équipe (Chadi Abdelkader). Et de préciser, qu'au sortir des Jeux olympiques, nos déclarations étaient objectives, après voir été spoliés de deux médailles évidentes et réelles par un jugement partiel et contre lequel, nous avons introduit une plainte auprès du Tribunal arbitral des sports (Lausanne) et restons dans l'attente du verdict le sanctionnant. Nous avons déclaré alors que malgré notre retour au pays, sans la médaille projetée et planifiée, nonobstant tous les facteurs parasitaires et subjectifs qui ont influé négativement sur notre préparation (dernier mésocycle), notamment sur l'aspect psychologique, que nous étions mieux classés que plusieurs pays arabes, africains et méditerranéens. Des voix hostiles, pour des considérations non objectives, avaient dénigré tout le travail accompli deux années durant... Lors des joutes méditerranéennes, dit-il, nos propos d'alors viennent d'être confirmés et consolidés. La boxe algérienne rentre au pays non seulement avec six médailles mais aussi avec une place de leader du bassin méditerranéen devant ainsi la Turquie, la France, l'Italie... Rappelons que ces nations étaient médaillées à Pékin 2008. Et seule l'Italie est médaillée à Londres 2012. Evidemment, les résultats obtenus à Mersin sont le fruit de la stratégie adoptée en engageant les boxeurs de l'équipe nationale dans la compétition de la WSB pour les maintenir dans l'exigence de la compétition de haut niveau (Flissi Mohamed, Chadi Abdelkader, Ouadahi Mohamed Amine, Benchabla Abdelhafid, Abbadi Ilyes et tous leurs coéquipiers). Réda Benbaziz a été, rappelons-le, médaillé d'argent lors des Jeux africains de Maputo, car intégré dans la stratégie devant être adoptée pour honorer les cycles olympiques 2016-2020. «Nous avons rappelé ces faits, non pas pour nous valoriser, mais juste pour qu'en 2017 et au-delà, la boxe algérienne puisse préserver et conserver ces résultats, car n'oublions pas qu'en 2009 à Pescara, la moisson était d'une seule médaille d'or arrachée par Rachid Hamani (immigré) et qui a boxé pour la France en 2012 et n'a pas pu se qualifier aux Jeux olympiques», dit-il. Alors que les lauréats de médailles en 2013 sont tous le pur produit des clubs et de l'école algérienne. Pour la pérennité de ces résultats, les pouvoirs publics doivent impérativement assurer aux boxeurs, qui demeurent sans la moindre sécurité au plan social, une insertion socioprofessionnelle. Ils doivent également soutenir davantage les clubs et autres ligues qui continuent de recevoir des subventions dérisoires. Ils doivent construire des salles spécialisées et procéder à la réfection et à la restauration de celles existantes qui sont dans un état de délabrement très avancé. Une fois encore que vive la boxe.