L'ambition d'Algérie Poste de généraliser la carte de retrait magnétique ne reflète pas la réalité constatée quelques jours avant le mois sacré de Ramadhan. Ces appareils acquis à des sommes faramineuses restent malheureusement très mal exploités et en deçà de leurs capacités. En effet, les chiffres sont bien amplifiés, mais la demande n'est pas pour autant satisfaite, en constante croissance, notamment à l'approche d'évènements tels que le Ramadhan. A un jour du Ramadhan, tous les distributeurs automatiques de billets du chef-lieu de la wilaya de Chlef étaient hors service. Résultat, des files d'attente interminables devant les guichets d'Algérie Poste et des banques. «Les DAB servent à décorer les entrées de ces sociétés monétiques», a ironisé un citoyen. Affichant «guichet hors service provisoirement», or la situation s'avère permanente et durable durant ce mois sacré où les dépenses des foyers s'accroissent. Depuis trois jours, on n'observe que des malheureux usagers en train de faire la queue devant des guichets surexploitées, tandis que les DAB ont pris un congé annuel tout comme les fonctionnaires. Les personnes rencontrées devant les guichets n'ont pas cessé d'exprimer leur grogne quant à ces pannes récurrentes et ces cartes inutiles. Par ailleurs, quand ce ne sont pas les pannes récurrentes, imputées à la Satim, société de tutelle des DAB, c'est l'absence d'alimentation des distributeurs en billets de banque. Pourquoi dépenser autant d'argent pour délivrer des cartes monétiques destinées à être utilisées dans des DAB hors service ? C'est simple et c'est encore moins simple de veiller à ce que les DAB soient constamment alimentés. Une action permettra de faire disparaître l'afflux devant les guichets, un afflux générateur de stress et de grogne aussi bien pour les clients que pour les employés de la poste et de banques. A noter que la situation est similaire dans les bureaux de poste et les agences de banque implantés sur le territoire de la wilaya. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais c'est la compétence qui fait défaut.