Les habitants du village agricole Aomar Boukhil, situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Bordj Ménaïel, sont toujours en quête d'une prise en charge de leurs préoccupations par les autorités concernées (APC, daïra, wilaya). Moyens de transport insuffisants, absence d'école et d'infrastructure de santé, taux de chômage très élevé chez les jeunes, réseau routier en piteux état, manque d'éclairage public, et la liste est longue. Mis à part une école primaire, il n'existe rien du tout. Les habitants réclament des solutions à leurs problèmes à travers la programmation de projets de développement qui puissent répondre à leurs aspirations et soustraire la région du sous-développement. «Notre village est un lieu où tout manque alors qu'il relève de la commune de Bordj Ménaïel», nous dira l'un des villageois. Et d'enchaîner : «Nous attendons en vain la réfection de ce réseau routier depuis des années. Les jeunes sont abandonnés, il n'existe aucune structure de loisirs : ni maison de jeunes ni stade de football. L'équipe a été dissoute et si la situation persiste elle risque d'être une source de colère des habitants», affirme notre interlocuteur. Le manque d'eau potable et l'absence d'un réseau AEP est l'autre point signalé, sans oublier le branchement au gaz naturel. Le village souffre de plusieurs autres manques, dont le téléphone, l'Internet, une salle de soins. Les habitants sont contraints de se rendre en ville pour se soigner et pour s'y rendre, c'est un véritable parcours du combattant. La population de ce village attend toujours des pouvoirs publics un geste salvateur synonyme de réduction de la misère et de l'isolement.