Le phénomène de la mendicité est devenu chez certaines personnes un gain facile. Son nombre ne cesse d'augmenter que ce soit dans les autoroutes axe Alger -Blida, Tizi Ouzou-Alger, que dans les centres-villes. Cette profession avec ses règles et techniques dans chaque ville d'Algérie est sujette à l'arrivée massive de mendiants durant ce mois sacré du Ramadhan, celui de la piété et de la charité. Des mendiants crient avec des yeux larmoyants , à la famine et privation à qui veut l'entendre et qui font tout pour prendre en otage la sensibilité des passants en envahissants les voies publiques sans qu'aucun responsable n'y voit la moindre objection. En 2012, un projet de loi a été élaboré afin de lutter contre la mendicité qui est en train de se «professionnaliser» constituant ainsi un réel danger pour ceux qui en sont victimes ,notamment les enfants en bas âge et les personnes âgées, utilisés sans ménagement aucun à la seule fin du gain facile. Les citoyens algériens sont désemparés par ce phénomène qui les perturbe car ils ne savent pas quelles sont les personnes méritantes à la charité car dans cet univers de mendicité, il y a bien sûr certaines personnes dont la misère les a poussées à tendre la main parce qu'elles ont faim et qu'elles n'ont aucune ressource leur garantissant leurs besoins. Ce genre de mendiants qui sont dans le besoin ont «honte» de quémander et quand ils le font c'est avec la plus grande pudeur et discrétion. La paupérisation gagne du terrain dans chacune de nos villes. La mendicité concerne une certaine catégorie de la population qui, durant ce mois de Ramadhan, les marchés hebdomadaires sont pris d'assaut par des centaines de citoyens pour s'approvisionner en fruits et légumes, viandes et autres victuailles pour la table du f'tour. Paradoxalement à cette frénésie, certaines catégories sociales, d'autres mères et pères de familles se ruent vers ces lieux pour demander l'aumône par l'achat de produits alimentaires. Ces mendiants vous les trouverez devant les portes d'entrée d'une boucherie, d'une boulangerie et d'une épicerie. Parfois, ce sont carrément les poubelles qui sont remuées par ces personnes nécessiteuses. Concernant nos villes, elles sont noyées par des dizaines de nouveaux débarqués professionnels dans la mendicité. Le comble dans ce travail réside dans le fait que ce sont des petits enfants parfois prêtés ou des handicapés qui sont utilisés pour attendrir les cœurs des passants afin de leur soustraire quelques dinars. Ces enfants aux yeux des mendiants ne sont que de simples outils de travail, ou tout bonnement un faire-valoir affectif pour toucher la sensibilité des citoyens. L'activité de la majorité de ces mendiants se pratique à mi- temps, ils arrivent de bonne heure en ville puis après ils prennent place sur les grandes artères et les rues fortement fréquentées pour vaquer à leur besogne de mendicité. D'autres sont des spécialistes des autoroutes et qui autrefois occupaient la montée de Berrahmoune (Boudouaou). Aujourd'hui ils se retrouvent du côté de l'axe Alger–Blida à cause de l'embouteillage qui perdure suite à des travaux routiers. Des actions pareilles sont monnaie courante à cet endroit où des mendiants s'agrippent carrément aux passants afin de tenter de les amadouer avec quelques larmes de crocodile. Que devient le projet du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille qui promettait des peines d'emprisonnement, le retrait des enfants aux parents qui les exploitent dans la mendicité pour leur placement dans des centres spécialisés pour les protéger et garantir leur sécurité et dignité. Ce projet est semble -t-il tombé dans l'oubli laissant le champ libre aux escrocs et à une mafia d'un nouveau genre. Sous un œil d'observateur et d'analyste, il paraîtrait que certains de ces faux-mendiants habitent des maisons qui frôlent le luxe. Le spectacle est pitoyable mais réel. Que font les associations à vocation humanitaire tel le Croissant rouge algérien... qui ne dégage pas vraiment une situation saine qui cadre avec la mission caritative censée être la sienne. Les aides, toutes les aides, arrivent-elles aux vrais nécessiteux, «pas si sûr !», en témoignent d'ailleurs ces tiraillements entre les élus qui suivent l'établissement des listes des bénéficiaires. Néanmoins , il est urgent de tout revoir pour éliminer l'image désolante qu'offre la mendicité dans notre pays car il n' y a pas que des Algériens qui sillonnent nos routes, les étrangers de diverses nationalités circulent eux aussi et se font une idée bien précise du décor désolant.