Dans notre précédente édition, nous avons indiqué que les parties en conflit sont parvenues à un accord de paix et ce, grâce aux efforts des autorités locales et du comité des sages. Ces dernières heures, certaines informations ont rapporté que des heurts ont encore opposé les deux antagonistes. Les autorités locales ont tenu à démentir ces informations, s'interrogeant sur l'objectif exact de tels agissements. Comme nous l'avons signalé précédemment, les autorités locales ont réussi à trouver un consensus permettant aux deux tribus de cesser les hostilités et de mettre fin à la violence. Tout a bien marché et un accord a été signé en présence des sages et des notables de la région. Malheureusement, ces dernières heures, des informations ont circulé indiquant que la situation s'est dégradée de nouveau et que des heurts ont éclaté causant des pertes humaines. A lire certains médias, les lecteurs qui ne connaissent pas Bordj Badji-Mokhtar, pensent qu'il s'agit d'une ville située en Somalie. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec le secrétaire général de la wilaya d'Adrar qui a tenu à démentir ces informations. «La situation est calme, les deux tribus continuent de respecter l'accord de paix», a-déclaré Abdelkader Bradaï. Ce dernier a précisé que certaines informations portant sur le nombre des morts annoncés par certaines presses et sites électroniques sont totalement fausses et dénuées de tout fondement. La dernière victime remonte à plus de 72 heures où un décès est à déplorer à la suite d'un regrettable incident, a ajouté le secrétaire général. M. Bradaï a déclaré que la situation à Bordj Badji-Mokhtar est calme et aucun affrontement n'est à signaler depuis l'accord signé entre les deux tribus. Un retour au calme s'installe progressivement dans la commune frontalière de Bordj Badji-Mokhtar, après les douloureux évènements dont elle a été le théâtre, ont confirmé des habitants de la localité. Le coordinateur de la commission locale chargée de la mise en application de l'accord de réconciliation signé entre les parties en conflit, Larbi Ladmi Abdelhamid, a indiqué que «les efforts déployés pour parvenir à cet accord ont entraîné une normalisation progressive de la situation». «Les concertations se poursuivent toujours avec les parties en conflit pour régler définitivement cette question», a-t-il ajouté. Cheikh Ahmed Kina, un des notables de la région et habitant du quartier El-Wassat, a qualifié la situation à Bordj Badji-Mokhtar de «relativement calme» depuis lundi, «bien plus que les autres jours», appelant «à œuvrer à la préservation de cette ambiance apaisée pour une normalisation totale de la situation dans la région». Pour sa part, Mme El-Moulat Lalla, habitante du quartier du 20 août, s'est félicitée de «l'accalmie retrouvée dans les rues de la ville depuis le début de semaine», exhortant, cependant, les parties concernées à se pencher maintenant sur «l'urgence de l'approvisionnement des populations locales en produits alimentaires et en médicaments, surtout que la plupart des commerces sont fermés créant une rareté de ces produits». Dans le cadre du suivi de la situation, le bureau élargi de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Adrar a tenu mardi matin une séance extraordinaire pour écouter un point de situation présenté par les membres de l'Assemblée dépêchés dans la région de Bordj Badji-Mokhtar et les dispositions qui ont été prises concernant cette question, a affirmé le président de l'APW, M. Bekri El-Bekri. Ces déclarations viennent confirmer les informations sur le retour au calme progressif de la situation dans cette commune frontalière dans l'extrême sud du pays, données auparavant par les services de la wilaya qui indiquent, cependant, que la confrontation signalée lundi par certaines parties est «un cas isolé n'ayant rien à voir avec le récent conflit de Bordj Badji-Mokhtar». Le secrétaire général de la wilaya s'est interrogé également sur l'objectif exact de ces fausses informations. De son côté, le directeur du cabinet de la wilaya d'Adrar a déclaré que la population de Bordj Badji-Mokhtar vit comme les autres habitants des autres wilayas d'Algérie. Le calme règne dans la région et les forces de sécurité sont sur place en nombre suffisant pour rétablir l'ordre à n'importe quel moment, a-t-il conclu.