Les jeunes de la commune de Bordj Badji Mokhtar (wilaya d'Adrar) sont décidés à s'opposer aux affrontements enregistrés dans cette localité et déterminés à participer au rétablissement du calme. Des décisions ont été prises, hier, au cours d'une réunion ayant regroupé les jeunes et les cadres de cette commune au siège de la daïra. Ces derniers se sont réunis pour discuter des derniers événements survenus dans cette localité, caractérisés par des affrontements entre la tribu des Arabes Barabiche et celle des Touareg d'Idnane, faisant au moins 10 morts et 45 blessés. Une situation explosive dans cette commune frontalière avec le Mali. Au cours de la réunion, les jeunes et les cadres ont décidé d'aider les forces de sécurité et l'Armée nationale populaire dans le rétablissement du calme et d'organiser une marche aujourd'hui, afin de «dénoncer ce qui se passe dans cette région», avons-nous appris de participants à cette réunion. «Nous, jeunes et cadres de Bordj Badji Mokhtar, sommes déterminés à aider les forces de sécurité et l'armée à rétablir le calme et à mettre fin aux violences dans notre localité», diront-ils. Et d'ajouter : «Nous avons, également, décidé d'organiser une marche demain (mercredi, ndlr) pour dénoncer ce qui se passe à Bordj Badji Mokhtar.» Pour de nombreux habitants de Bordj Badji Mokhtar, les affrontements entre les tribus arabes barabiche et touarègues d'Idnane, sont «une tentative de saboter l'accord de paix conclu, récemment, entre le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA)». «C'est une tentative d'instaurer l'instabilité au niveau des frontières algéro-maliennes», selon eux. Les jeunes et les cadres ont insisté sur «la nécessité d'éviter les manipulations de certaines parties étrangères» et «ne pas permettre l'enlisement de la région dans la violence». A noter qu'au moment où se déroulait cette réunion, une autre rencontre, regroupant les notables de cette région, avait eu lieu. L'objectif est le même : participer aux efforts de rétablissement du calme et participer à mettre fin aux affrontements, avons-nous appris de source locale. Il y a quelques jours, une trentaine de notables et leaders de tribu, ont, rappelle-t-on, après une réunion au siège de la daïra de Bordj Badji Mokhtar, sillonné la commune munis de hauts-parleurs et appelant au calme et au refus de la violence. Pour rappel, de violents affrontements ont opposé la tribu des Arabes barabiche et la tribu des Touareg d'Idnane il y a quelques jours, faisant au moins 10 morts, 45 blessés, 40 véhicules et 47 locaux commerciaux incendiés. Le calme régnait, hier, dans la commune de Bordj Badji Mokhtar à la grande satisfaction des habitants. Cependant, d'autres problèmes défient la population locale : une pénurie de carburant, de produits alimentaires et de gaz. Selon une source locale, une grève entamée par les transporteurs dans la wilaya d'Adrar a provoqué une pénurie de produits alimentaires dans la commune de Bordj Badji Mokhtar. Les transporteurs ont, selon des sources locales, décidé d'organiser cette grève pour contester la décision de leur interdire un double réservoir dans leurs véhicules. La décision d'interdire un double réservoir a été, selon ces sources, décidée par la wilaya d'Adrar dans le cadre de la lutte contre le trafic de carburant. Conséquences de cette grève, le prix du lait en poudre, qui était vendu à 250 DA le carton, est écoulé à 450 DA le carton», selon ces sources. «La commune de Bordj Badji Mokhtar n'a, d'autre part, pas été alimentée en carburant ni en gaz depuis le début du mois», ajoutent ces sources.