Le suspense autour de la désignation par le comité central du FLN de son nouveau secrétaire général est maintenu jusqu'à la fin de ce mois, puisque cette instance se réunira les 29 et 30 août comme en a décidé le bureau politique. Déjà trois noms circulent sur l'identité du futur SG : Amar Saïdani, qui fut président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, également ancien président de l'APN et actuellement ministre de la Santé, et Mohamed Boukhalfa, moins connu médiatiquement mais ayant fait l'essentiel de sa carrière dans l'organisation du FLN. Dans cette courte liste, la surprise vient évidemment d'Amar Saïdani qui a fait l'objet, il y a quelques mois, mais c'est encore frais dans la mémoire de ceux qui suivent l'actualité politique nationale, d'une campagne pour son implication présumée dans un scandale financier. Seul le FLN peut se permettre de remettre sur selle quelqu'un comme Amar Saïdani. Il faut se rappeler que l'ancien député d'El-Oued – complètement inconnu dans la famille traditionnelle FLN avant son ascension fulgurante dans les années 2000 – avait réuni le consensus en juin 2004 quand il fallait trouver la meilleure candidature pour briguer le poste de président de l'APN. Le FLN sortait d'une crise en attendant son congrès réunificateur et Amar Saïdani était apparu comme «celui qui répond le mieux aux critères retenus» pour occuper le perchoir de l'APN. C'est ainsi qu'il est devenu en 2004 le troisième personnage de l'Etat. Le secret de cette réussite : il avait eu, dit-on encore aujourd'hui, des positions modérées dans la crise qui a opposé les pro et les anti-Benflis à l'époque et il avait donné l'impression d'être à équidistance de ces deux tendances qui se disputaient l'ex-parti unique en vue de l'élection présidentielle. Exactement comme aujourd'hui. Mais les redresseurs qui ont mis dehors Abdelaziz Belkhadem penchent pour Mohamed Boukhalfa alors que les autres donneraient leurs faveurs à Abdelaziz Ziari. Qui osera se prononcer ouvertement pour Amar Saïdani ? La réponse dès ce jeudi.