Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a indiqué, hier à Alger, que 80 000 nouveaux stagiaires ont été inscrits à ce jour au titre de la rentrée de la formation professionnelle 2013-2014, prévue le 22 septembre. M. Mebarki a précisé, au forum du quotidien El-Moudjahid, que les inscriptions «se poursuivaient toujours». Concernant l'offre, le ministre a fait savoir que les établissements du secteur disposaient de 391 000 nouvelles places pédagogiques, tous modes de formation confondus, dont 245 000 nouvelles places en formation diplômantes et 128 000 places en formation qualifiantes de courte durée. «L'effectif global des postes de formation, tous types et modes confondus (résidentiel, par apprentissage et formation à distance), s'élève à plus de 600 000 postes de formation», a relevé le ministre. Des spécialités diversifiées Le ministre a souligné que la prochaine rentrée se caractérisait par une «diversification des spécialités», dont le nombre s'élève à 399 spécialités sur les 422 prévues par la nomenclature des spécialités du secteur. S'agissant de la formation qualifiante de courte durée (sanctionnée par un certificat de qualification professionnelle), le ministre a expliqué que ce mode s'adressait, particulièrement, aux jeunes ayant un niveau de scolarité modeste, mais aussi aux autres candidats quel que soit leur niveau d'instruction (jeunes alphabétisés, femmes au foyer, femmes rurales, catégories particulières). «Ces formation initiales qualifiantes visent l'acquisition d'un métier permettant l'insertion professionnelle à travers un recrutement ou par la création d'entreprise, dans le cadre des dispositifs d'emplois mis en place par l'Etat». Priorité à la formation par apprentissage Le secteur de la formation professionnelle s'appuiera de plus en plus sur le mode de formation par apprentissage qui correspond le mieux à l'acquisition des métiers en milieu professionnel (entreprises et administration). A cet effet, des mesures ont été prises, a-t-il rappelé, notamment la révision à la hausse du présalaire des apprentis et le recul de la limite d'âge d'accès à 30 ans pour ce mode de formation. «Ce mode de formation facilite une plus grande insertion professionnelle des jeunes», a-t-il soutenu. D'autre part, le ministre a évoqué le volet partenariat qui vise l'adéquation entre les formations dispensées et les besoins socio-économiques au niveau national et local. «Le partenariat permet de tirer profit des expertises d'entreprises étrangères activant sur le marché national avec les différents secteurs d'activités», a-t-il dit. M. Mebarki a indiqué que 1 190 nouveaux formateurs ont été recrutés pour les nouveaux établissements et la prise en charge technico-pédagogique des nouvelles spécialités introduites pour cette rentrée. Il a ajouté que le secteur compte près de 28 000 formateurs sur un total de 62 632 fonctionnaires, et 1 185 établissements de formation professionnelle. De nouvelles mesures Le ministère de la Formation professionnelle a lancé de nouvelles mesures notamment pour l'élargissement des filières d'accès aux formations de techniciens et de techniciens supérieurs au profit des candidats ayant le niveau de 2e ou 3e année secondaire dans les séries comme les lettres et les langues. Ces formations concernent également les domaines de la construction, de l'habitat, des travaux publics, de l'agriculture, des arts et industries graphiques et de l'audiovisuel. Les mesures portent également, sur l'allégement des conditions d'accès aux formations organisées au profit des diplômés de la formation professionnelle désirant améliorer leur niveau de qualification initial et favoriser leur insertion socioprofessionnelle. Le ministère a, également, programmé des spécialités qui connaissent une forte demande comme l'audiovisuel, les arts et industries graphiques, les métiers de l'eau et l'automatisme, la maintenance automobile, la maintenance industrielle, a précisé le ministre.