Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l'Union européenne (UE) au premier semestre 2013 sont prédominées par des dérivés d'hydrocarbures avec un taux de 93%, révèle l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex). «L'évaluation de l'impact de l'accord d'association sur les exportations algériennes hors hydrocarbures par secteur, fait ressortir une prépondérance des exportations de dérivés d'hydrocarbures d'une valeur de près d'un milliard de dollars», souligne l'agence dans son étude sur l'évolution de la balance commerciale de l'Algérie/UE. Les principaux produits exportés sont notamment les solvants avec une part de 69% du total industriel, l'ammoniac (19,3%) et le phosphate (3%), énumère Algex. S'agissant des produits manufacturés, leur part dans les produits industriels demeure minime et à la baisse soit 1,82% durant le premier semestre 2013 contre 3,2% au cours de la période correspondante de 2012. Selon cette étude, le verre plat et trempé, est le principal produit manufacturé exporté vers l'UE. Il affiche une légère baisse et cible pour principal marché, l'Italie pour qui l'Algérie représente le 11e fournisseur. Les produits agricoles et agricoles transformés ont représenté 6,2% du total des exportations hors hydrocarbures vers l'UE durant les six premiers mois de 2013. Les exportations de produits agricoles et agricoles transformés ayant bénéficié d'avantages préférentiels (sans droits de douane avec ou sans limitation de quotas), ont enregistré un taux de 27% du total des exportations agricoles et agricoles transformés dont près de 95% sans limitation de quotas. Concernant les produits admis sous contingent, il y a lieu de relever l'exportation de 597 tonnes de pomme de terre sur un contingent de 5 000 tonnes, soit une consommation de 12% du contingent. Quant à l'huile d'olive, elle n'a comptabilisé que 1,2 tonne sur un contingent de 1 000 tonnes, soit une consommation de seulement 0,12%. D'autre part, les exportations de produits agricoles et agricoles transformés n'ayant pas bénéficié d'avantages préférentiels, ont représenté 73% des exportations agricoles vers l'UE. «Ils ont enregistré une augmentation de 110% par rapport à la même période de 2012, passant de 23,75 millions de dollars au premier semestre 2012 à 49,8 millions durant la même période de 2013», précise Algex. Au premier semestre 2013, les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l'UE ont marqué une hausse de 66%. En valeur absolue, elles ont enregistré 1,4 milliard de dollars et ne représentent que 4% des exportations globales de l'Algérie. Le volume des échanges de l'Algérie avec l'UE, représentant près de 61% du total Algérie, est de 39,1 milliards de dollars pour le premier semestre 2013, soit plus de 15 milliards de dollars d'importations et 24 milliards de dollars d'exportations. Aussi, en raison d'un prix moyen du pétrole, au premier semestre 2013, nettement inférieur à celui de la même période de 2012 et d'une augmentation des importations, Algex souligne une régression de la balance commerciale, soit 7 milliards de dollars contre 14 milliards de dollars en 2012. «La balance commerciale de l'Algérie demeure fragilisée car elle dépend de la conjoncture internationale des matières premières, à l'export pour les hydrocarbures et à l'import pour les produits de base», souligne Algex. Gaz de schiste : l'Algérie assez avancée pour proposer des projets concrets Le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué hier que l'Algérie était «assez avancée» pour proposer des projets concrets d'hydrocarbures non conventionnels, affirmant que des blocs d'exploration de gaz de schiste sont déjà identifiés. «Nous sommes assez avancés pour proposer des projets concrets d'hydrocarbures non conventionnels (tight gas, shale gas et oil gas)», a-t-il déclaré dans une allocution d'ouverture des journées d'étude sur les gaz non conventionnels, lue en son nom par son conseiller M. Ahmed Mecheraoui. «Nous avons déjà identifié des blocs pour l'exploration des shale gas (gaz de schiste) et nous avons demandé conformément à la loi sur les hydrocarbures, les accords nécessaires pour le lancement de ce type de projets», a-t-il ajouté lors de cette rencontre technique qui a regroupé 550 experts du domaine. Le ministre a précisé que les conclusions du grand projet pour les non conventionnels en Algérie étaient «très encourageants». Des experts plaident pour le développement des énergies propres pour protéger la couche d'ozone Le recours aux énergies propres est le seul moyen de protéger la couche d'ozone des substances favorisant son appauvrissement, ont indiqué lundi à Alger des spécialistes. Au cours d'une journée d'étude organisée à l'occasion de la journée internationale de la protection de la couche d'ozone, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité d'opter pour les énergies propres dites (écologiques) pour la stabilisation de la couche d'ozone détériorée principalement par l'utilisation excessive des gaz chimiques et toxiques. Selon Mohamed Bouziane, expert en la matière, l'Algérie importe environ 200 000 véhicules par an, ce qui a entraîné, a-t-il noté, l'augmentation de l'utilisation du gasoil, très nocif pour l'environnement et la couche d'ozone. En 2012, la facture d'importation du carburant en Algérie «favorisant la pollution» a atteint 2 milliards de dollars, a-t-il poursuivi. L'une des solutions proposées par cet expert est l'utilisation des gaz naturels comprimés (GNC), un carburant idéal pour les véhicules, dont les émissions de gaz à effet de serre constituent la principale source de pollution, a expliqué M. Bouziane. De son côté, la représentante du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Leila Bouyoussef a souligné que l'Algérie a respecté son engagement lié à la diminution progressive des gaz à effet de serre notamment, les chlorofluorocarbones (CFC, substances appauvrissant la couche d'ozone), et ce, conformément au protocole de Montréal, ratifié par l'Algérie en 1992. Le protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d'ozone, a été adopté en 1987. Il est entré en vigueur en 1989 en application de la convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone. Les CFC sont des gaz importés et utilisés dans les domaines du froid et de la climatisation», notamment par les entreprises productrices d'appareils électroménagers.