Pour la première fois, les 8 à 9 organisations patronales algériennes se sont réunies et ont décidé de préparer ensemble la prochaine rencontre de la tripartite qui se tiendra à la fin de la dernière semaine de septembre ou le 3 octobre. La position patronale sera consignée dans deux documents bien distincts qui seront présentés au gouvernement, a fait savoir Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. L'un, à portée générale, précise-t-il, sur les stratégies pour lesquelles il y a convergence de points de vue sur la relance industrielle et sur l'investissement. Ce document concerne la vision économique du gouvernement, la politique industrielle et la dynamisation du secteur industriel, le rôle de l'Etat et la place du secteur privé algérien. C'est la contribution du patronat algérien à la définition d'une nouvelle politique de relance de la croissance. Le deuxième document est à plutôt à caractère opérationnel. Il contient un ensemble de mesures à prendre pour construire une économie hors hydrocarbures, fait savoir Réda Hamiani qui estime que les autorités doivent lever les ambiguïtés sur le rôle de l'Etat. On a besoin, dit-il, d'une vision pour l'Algérie de 2020 à 2030. Pour le président du FCE, il faut examiner ce qui a été envisagé et ce qui a été fait. Il fait constater que l'administration peine à suivre ce qui est décidé par les autorités. Les décisions ne sont pas appliquées, dit-il. Réda Hamiani fait remarquer que face à la volonté politique affichée l'administration traîne les pieds. Il y a un maquis de textes qui donne des prétextes aux gens de l'administration. Celle-ci, estime Réda Hamiani, doit avoir le souci de faciliter les choses aux investisseurs. On apprécie le style Sellal, on peut lui faire confiance, souligne-t-il. Mais c'est à la base qu'il faut le retour à la confiance et cette confiance doit être scellée par un pacte, ajoute-t-il. A propos des importations, il souligne que les besoins doivent être satisfaits par la production nationale. Il faut, dit-il, mettre de l'ordre dans le marché. Les importations qui viennent d'Asie concurrencent la production nationale, fait-il observer. Concernant la proposition d'Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, de revenir à l'autorisation globale d'importation, le président du FCE exprime son opposition à cette proposition. Il y a d'autres moyens, dit-il, en citant les listes négatives, les clauses de sauvegarde, l'application de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée).