Trois des quatre ex-maires de Tizi Ouzou, Omar Cherrak, Cherif Aït Ahmed et Arezki Bensalem, tous élus sur les listes du plus vieux parti d'opposition, le Front des forces socialistes (FFS), ont été condamnés, hier mardi, en appel, par le tribunal auprès de la cour de Tizi Ouzou, à deux années de prison ferme assorties d'amendes de 200 000 dinars pour chacun des accusés, pour «délit de négligence et dégradations des biens publics mis à leur disposition». Le quatrième prévenu sur le même dossier, en l'occurrence Taleb Ahmed, jugé par contumace, a, quant à lui, écopé d'une peine de dix années de réclusion criminelle. Le même tribunal a, en outre, annulé le verdict prononcé en seconde instance, par le tribunal d'Azzazga, au mois de mars dernier, qui a condamné les prévenus à des peines de 7 à 10 années de prison ferme. Le parquet du même tribunal, a, pour rappel, requis, mardi dernier, en appel, l'aggravation des peines prononcées par le tribunal d'Azzazga, à l'encontre des quatre ex-maires de la commune de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya, condamnés en mars dernier à des peines de réclusion criminelle, pour «dilapidation de deniers publics et non-respect du code de marchés publics» durant la période de 1997 à 2007. Les faits de cette affaire remontent à la période de 1997 à 2007, période au cours de laquelle, les quatre mis en cause se sont succédé à la tête de l'APC de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya, en leur qualité de premier magistrat de la commune, selon l'accusation. Ces ex-maires de la ville des Genêts, avaient apposé leurs signatures sur des bons de commandes pour l'acquisition de matériaux de construction, de bidons de peinture, de matériel informatique, de mobiliers scolaires qui se sont dégradés après avoir été laissés à l'abandon au niveau du parc communal, et bien d'autres produits, à des prix dépassant tout entendement. Le wali de l'époque, est-il rappelé, avait saisi la justice sur la base des anomalies relevées dans la gestion des deniers publics au niveau de cette collectivité à l'issue d'une enquête menée par l'Inspection générale des finances (IGF) durant la période indiquée.