Une seule santé, pas deux. Celle de l'homme et de l'animal sont intimement liées. C'est ce qui est retenu comme leitmotiv par toutes les organisations mondiales (FAO, OMS, OIE et autres). Donc, on resserre le cadre et on maîtrise mieux. Depuis l'événement de la maladie de la vache folle, des grippes aviaires, de la maladie du rift (qui touche le cheptel ovin du Soudan) et bien d'autres maladies qui ont un lien avec les animaux élevés pour la consommation humaine, la relation de cause à effet est désormais établie. Tous les pays dont le niveau de vie est assez élevé ou dit élevé et qui sont membres de ses organisations, se sont rendus compte que de nouvelles maladies sont apparues depuis que les animaux élevés pour la consommation humaine sont traités soit par des vaccins ou des antibiotiques. Il s'est avéré que les résidus de ces médicaments contenus dans les produits carnés sont nocifs pour l'humain. Les statistiques des maladies qui ont un lien direct avec la consommation des produits carnés qu'ils soient traités aux antibiotiques ou pas, sont de l'ordre de 70%. C'est autour de ce sujet et pour une utilisation de produits plus performants et non nocifs que s'est tenu à Alger, à Djenane El Mithaq, un séminaire qui a duré trois jours. La formation est destinée aux points focaux de l'organisation internationale de la santé animale (OIE) de l'Afrique et du moyen-Orient. Ce séminaire interrégional est le prolongement de la conférence mondiale de l'OIE sur l'utilisation responsable et prudente des agents anti microbiens chez les animaux, tenue en mars dernier à Paris (France). Son objectif a été de fournir et débattre avec les participants des connaissances sur les droits, devoirs et responsabilités des points focaux nationaux de l'OIE dans le processus de l'élaboration des normes de la conformité aux normes internationales de cette organisation. C'est le premier séminaire du genre après la conférence mondiale de Paris mars 2013 qui traite sur l'utilisation des médicaments vétérinaires. Il est inscrit dans le cadre d'un programme mondial de renforcement de capacités des vétérinaires délégués en points focaux nationaux. Ils doivent baser leur démarche sur la bonne gouvernance, ce qui assure, selon les experts de l'organisation, une progression cohérente de la santé animale et la sécurité sanitaire des aliments destinés aux humains au niveau national. Ces journées ont permis aux participants, d'échanger leurs expériences et d'établir des liens entre eux pour l'avenir. Pour rappel, les points focaux actuels mènent des activités depuis 2010. Chacun d'eux a rendu les résultats des travaux qu'il a menés depuis son installation. Ce sont les observations observées, selon un canevas préétabli par l'OIE. Il a été mis a la disposition des points focaux, des kits d'analyse durant cette période. Il leur a été aussi demandé de faire le point de situation sur l'efficacité de ces instruments. Lors de la cérémonie de clôture de ce séminaire, le ministre de l'agriculture et du développement rural, Nouri Abdelwahab a prononcé un discours où il a adressé toutes ses félicitations aux participants, et rassuré les représentants de l'organisation du soutien de l'Algérie dans cette démarche de la préservation de la santé des humains et des animaux. Il dira à ce sujet que l'Algérie agit consciemment en ce sens, pour preuve rien que pour 2013, ce sont 19,5 millions de têtes d'ovins qui ont été vaccinés. Il rappellera que seule la conscience des éleveurs permettra de préserver la santé de leurs cheptels et par la même, celle des consommateurs.