Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est entretenu samedi à Addis-Abeba avec le président kenyan, Uhuru Kenyatta, en marge des travaux de la 15e session extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). L'audience s'est déroulée en présence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra, et le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel. Le président kényan, ainsi que le vice-président, William Ruto, sont accusés par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l'humanité pour leur rôle présumé dans les violences post-électorales qui avaient fait quelque 1 100 morts en 2007-2008. Le procès du vice-président Ruto a déjà débuté, celui du président Kenyatta doit s'ouvrir le mois prochain. L'Algérie s'est déclarée «entièrement solidaire» avec le Kenya sur cette question. «Nous sommes entièrement solidaires avec le Kenya et avec tous les pays africains dont les dirigeants sont traînés devant la justice internationale», a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Il a ajouté que le débat, au sein du Conseil exécutif de l'UA, a porté sur la question de savoir «s'il faut se contenter d'éléments politiques ou faudra-t-il recourir à des instruments juridiques dans les rapports de l'Afrique avec la CPI». Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA devront se prononcer samedi, sur le retrait ou non de leurs pays respectifs des accords de Rome instituant la CPI.