La rentrée universitaire édition 2013-2014 se caractérise par l'arrivée de plus de 4 649 nouveaux bacheliers et plus de 27 913 étudiants en graduation et 988 en post-graduation. L'effectif global que compte cette université est de 32 562 étudiants pour 1 325 enseignants permanents et 369 enseignants vacataires ou associés. Soit un taux d'encadrement d' un enseignant pour 22 étudiants. Les capacités d'accueil ont augmenté sensiblement ces trois dernières années. Ainsi, on compte plus de 42 amphithéâtres d'une capacité totale de 10 298 places et plus de 354 salles de cours pour un effectif de 13 465 places. Les laboratoires sont au nombre de 205 pour une capacité de 3 047 places, alors que les bibliothèques sont au nombre de 5 et peuvent accueillir jusqu'à 6 433 étudiants. Une nouvelle bibliothèque de 500 places sera ouverte cette année aux étudiants de la faculté des sciences de l'ingénieur. Par ailleurs, un nouveau pôle universitaire est en cours de lancement et sera implanté sur les hauteurs de Sahel, à 2 km à l'est de Boumerdès. Ce pôle comprendra 4 000 places pédagogiques pour la faculté des lettres et sciences humaines, 3 000 places pour la faculté des sciences économiques et commerciales et des sciences de gestion, 2 000 pour la faculté de biologie et 1 000 pour la faculté de génie civil. Un auditorium, un hall de technologie et un restaurant seront également réalisés sur le même site qui s'étale sur plus de 40 ha. Plus de 150 logements de fonction destinés au personnel enseignant seront construits sur les lieux. Un projet de réalisation d'un nouveau siège pour le rectorat est également prévu à Boumerdès ville pour remplacer l'ancien siège qui a abrité le GPRA, transformé désormais en musée. Il est prévu aussi la réalisation d'une station nationale d'études des changements climatiques, d'un centre national de recherche en nanomatériaux et nanotechnologie et d'une unité de recherche en matériaux procédés et environnement. Par ailleurs, l'université va relancer les travaux de réalisation de 1 000 places pédagogiques pour le département de physique ainsi que le bloc de recherche dont les travaux déjà en cours ont atteint 60%. Un autre projet pour la construction d'ateliers de mécanique est programmé à la faculté des sciences et de l'ingénieur. En sus, toutes les infrastructures de l'université M'hamed-Bougara seront réhabilitées et de nombreux équipements seront acquis pour le renforcement des travaux pratiques. A cela s'ajoute la faculté de médecine qui sera réalisée à Sahel, à côté du nouvel hôpital, dont les travaux viennent d'être lancés par l'entreprise portugaise Abrantina. Mais l'un des handicaps de l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès est le déficit en matière d'encadrement. Selon un document émanant de cette institution de formation, plus de 70 enseignants manquent dans les filières anglais technique, sciences politiques, spécification de logiciel et traitement de l'information, forage, production, réservoir engineering, calcul des réacteurs. Un déficit incompréhensible au moment où des milliers d'universitaires chôment. La gestion des ressources humaines posent problème. D'autant plus que des enseignants associés ont été remerciés d'une manière déguisée : ils étaient payés pour 12 heures par semaine alors qu'ils en assuraient six afin de contourner l'écueil de l'ancienne réglementation qui leur assuraient 225 DA l'heure, un prix dérisoire et donc peu motivant. Aujourd'hui, certains «irresponsables» veulent revenir à ce système obsolète. Conséquence : les compétences fuient. On les remplace par des étudiants ou, pis, par des personnes d'autres spécialités comme c'est le cas au niveau de la licence de langues. Pourquoi alors s'étonner d'une baisse catastrophique du niveau de l'université algérienne en particulier et de l'école en général ? On aurait aimé que la réhabilitation touche surtout la qualité de la formation.