Alors que le festival était prévu en mars dernier, il sera finalement reporté, faute de financement, au 5 novembre prochain. A ce titre, le film de Moussa Haddad, sorti en 2012, «Harraga Blues» sera en compétition officielle au 10e Festival Cinéma et migrations à Agadir (sud du Maroc) pour décrocher le prix Argana. Le long métrage du réalisateur algérien sera aux prises avec sept autres films, en l'occurrence "Ymma" du Marocain Rachid El Ouali, «Chronique d'une cour de récré» du Français Brahim Fritah, «Le noir (te) vous va si bien» du Français Jacques Bral, «Le sac de farine» de la Belge Khadija Leclere, «La désintégration» du Français Philippe Faucon, «Les Baobabs ne poussent pas en hiver» du Sénégalais Henri Henriol, et «La pirogue» du Sénégalais Moussa Touré. Un autre Algérien sera présent à la manifestation, mais lui, en qualité de membre du jury, présidé par Driss El Yazami, président du Conseil marocain des droits de l'homme (CNDH) et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), il s'agit de Mohamed Zemmouri, auquel le festival avait rendu hommage, lors de sa 8e édition (2011), avec la projection de son film «Beur, blanc, rouge» (2006) qui traite de la problématique de l'identité et de la double culture chez les jeunes issus de l'immigration. La manifestation fera également la part belle au court métrage puisque pas moins de six réalisations seront projetées aux festivaliers, à savoir «Ceuta, douce prison» des réalisateurs français Jonathn Millet et Loïc Richi, «Les cinq martyrs» du réalisateur belgo-marocain, Hassan Rahali, et de la réalisatrice belge Gitte Van Hoyweghen, «Retour à Ramallah» du Marocain Benyounes Bakhani, «J'étais en prison et vous m'avez visité» de la Française Jacqueline Gozland et «L'enfance violée» du réalisateur marocain, Mustapha El Bied. En marge des projections, le festival sera animé par un riche programme comprenant notamment une série de conférences, animées par des professionnels. Parmi les sujets qui seront traités, il y a lieu de citer «Migration et handicap ou double handicap», «Médias, immigration, diversité», «L'immigration espagnole au Maroc et l'immigration marocaine en Espagne»... Initié par l'Association Al Moubadara Attakafia (Initiative culturelle), le Festival Cinéma et migrations d'Agadir avait, dans sa 9e édition, assuré la projection d'une trentaine de films, abordant le phénomène migratoire sous ses différentes sensibilités, regards et dimensions.