Considéré comme l'un des plus importants rendez-vous culturels de l'année, le Salon international du livre d'Alger revient dans sa 18e édition, au grand bonheur des très nombreux passionnés. C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui a procédé à l'inauguration de la manifestation, mercredi dernier, en présence de la ministre de la Culture Khalida Toumi, accompagné d'une forte délégation constituée de membres du gouvernement dont le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci et de représentations du corps diplomatique à Alger. La délégation a effectué une visite au niveau de plusieurs stands d'édition, algériens et étrangers. Il s'arrêtera notamment pour discuter avec quelques éditeurs, notamment ceux des maisons Hachette, Dalimen, Casbah ainsi que le stand du ministère de la Culture. La délégation marquera ensuite une pause pour écouter un groupe de jeunes enfants vêtus de belles tenues traditionnelles kabyles avant de se diriger vers le grand pavillon où se tenait une grande exposition de bandes dessinées organisée en collaboration avec la Fédération de Wallonie-Bruxelles, la Belgique étant l'invité d'honneur de ce Salon. M. Abdelmalek Sellal a terminé sa visite en entrant sous un chapiteau pour écouter une troupe d'adolescents venus tout spécialement de la ville de Tindouf pour fredonner des chants patriotiques. Dans une déclaration aux journalistes présents lors de cette inauguration, le Premier ministre a rappelé que le projet de loi devrait renforcer les circuits de distribution du livre afin qu'il soit «à la portée du citoyen sur tout le territoire national». Il a encore fait savoir que l'exportation du livre algérien sera soutenue par l'Etat dans le cadre du fonds d'aide aux exportations. Dès son ouverture, le Salon a été pris d'assaut par des milliers de personnes. Il faut dire que ce rendez-vous est attendu chaque année avec grande impatience et cette année, sans doute, plus que l'an dernier, le public n'aura que l'embarras du choix puisque pas moins d'un millier d'éditeurs entre exposants algériens et étrangers, sont au rendez-vous, soit un nombre de participants en augmentation de 20% comparé à l'an dernier. Certains éditeurs, habitués du Salon, reviennent cette année avec, dans leur escarcelle, toute leur actualité éditoriale, tandis que pour les nouveaux, c'est le baptême du feu, c'est le cas, par exemple des éditions Quipros, spécialisées dans le livre pour enfants ou El-Ibriz qui présentent un catalogue très intéressant, entre romans, essais, recueils... Si l'intérêt du public se porte bien souvent vers le livre scientifique, les dictionnaires ou les livres de soutien au programme scolaire, les éditeurs sont bien décidés à vendre aussi de la littérature. Pour cela, de nombreux écrivains algériens et étrangers seront présents tout au long de la manifestation. Ils viendront à la rencontre de leur lectorat, échanger avec eux et présenter leurs dernières créations éditoriales. C'est le cas, par exemple de certaines grosses pointures à l'image de Malika Mokaddem, Anouar Benmalek, Abdelkader Djemaï, Maïssa Bey, Noureddine Saâdi, Badreddine Mili, Amara Lakhouss, Waciny Laâredj, Amin Zaoui, Charles Bonn, Hoda Barakat... En marge des expositions-ventes, des conférences, colloque, ventes-dédicaces, rencontres avec des auteurs sont prévues au programme de ce 18e Salon international du livre. De quoi faire le bonheur des très nombreux passionnés de livre et de lecture. Par ailleurs, ce rendez-vous coïncidant avec la célébration du 1er-Novembre, de nombreux hommages seront rendus à des «personnalités du monde littéraire ayant marqué l'histoire de l'Algérie» et décédées en 2013 parmi lesquelles Henri Alleg, Pierre Chaulet, Mustapha Toumi, Habib Réda, Yamina Mechakra, Zhor Zerrari, Jacques Vergès ou encore Sulayman al-Issa. Pour rappel, 44 pays dont l'Algérie avec 260 maisons d'édition, prennent part à cette édition organisée à la Safex (Pins Maritimes). A noter que le Sila est ouvert de 10h à 19h30.