Le Premier ministre a insisté sur l'ouverture de nouvelles librairies à l'intérieur du pays, notamment dans le Sud Le grand rendez-vous des professionnels du livre a ainsi été inauguré officiellement, hier, en présence du Premier ministre M.Sellal. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a inauguré hier le 18e Salon international du livre d'Alger (Sila). Etaient présents lors de cette cérémonie, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi en charge de l'événement, des membres du gouvernement, Messahel, Benyounès et des membres de représentations diplomatiques à Alger. Le Premier ministre a commencé sa tournée par le pavillon du ministère de la Culture, mettant l'accent sur le livre scientifique. Le Premier ministre a visité également le stand de la Fédération Wallonie-Bruxelles, pays à l'honneur pour cette édition. Lors de sa tournée dans les stands des éditeurs privés, Sellal a déclaré à la ministre de la Culture que le gouvernement va solliciter la Chambre de commerce pour encourager l'exportation du livre algérien à l'étranger. «Le livre est une force économique» a tenu à déclarer le Premier ministre qui a mis l'accent aussi sur le livre scientifique. La ministre de la Culture a indiqué de son côté que grâce à la nouvelle loi qui sera présentée bientôt à l'APN, le livre va bénéficier de la distribution nationale et internationale, ajoutant que le ministère en charge de ce secteur va encourager la coédition qui allégera les coûts de l'édition. Par ailleurs, le Premier ministre a insisté sur l'ouverture de nouvelles librairies à l'intérieur du pays, notamment dans le Sud. C'est dans un Palais des expositions flambant neuf où l'on sentait encore l'odeur de la peinture mêlée à celle des cartons qu'a eu lieu hier après-midi, l'inauguration de la 18e édition du Salon international du livre d'Alger. Le rendez-vous littéraire incontournable de la rentrée. Le grand rendez-vous des professionnels du livre a ainsi été inauguré officiellement, hier, en présence du Premier ministre M. Sellal. Ouvrant ses portes au public aujourd'hui et s'étalant jusqu'au 9 novembre, le Sila enregistre cette année un nombre record de participation d'éditeurs, soit au total de 922 exposants qui seront répartis sur les trois pavillons du palais en provenance de 44 pays, avec 260 maisons d'édition algériennes. «Ouvre moi sur le monde» est le slogan du Sila 2013 qui aura comme invité d'honneur la Fédération de Wallonie-Belgique et la Chine comme nouvelle participation. Un Sila qui «entre dans un âge de maturité» a fait remarquer son commissaire, M.Messaoudi Hamidou lors de la conférence de presse. Classé maintenant au 4e rang mondial en termes de fréquentation, a-t-il fait aussi savoir, il a drainé l'an dernier plus de 1,2 million de visiteurs, on espère davantage pour cette année. Dispatché principalement au pavillon central ainsi qu'au pavillon C pour les conférences, le riche et diversifié programme de cette année se déclinera en quatre compartiments distincts. Une place de choix est réservée cette fois au continent africain avec la tenue les 7 et 8 novembre d'un colloque international intitulé: «L'Afrique dans les littératures et les arts», à l'initiative du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah). Une trentaine d'interventions de chercheurs et d'universitaires y sont prévues. «Le Colloque sera inauguré et clôturé par deux moments forts. En ouverture, le professeur V.Y.Mundibe de l'Université de Duke (USA), philosophe, écrivain, poète et critique littéraire, né en République démocratique du Congo, proposera une conférence inaugurale au titre prometteur: «Au nom de la décence: un témoignage concernant une pratique subjective dans la configuration contemporaine.» Enfin, l'ultime séance du Colloque international consistera en un débat sur l'avenir de l'Afrique, qui sera animé par les professeurs V. Y. Mundibe, Slimane Hachi, Françoise Vergès, Amina Bekkat et Benaouda Lebdaï» peut-on lire sur le site Web du Sila. C'est ainsi que nous apprenons aussi que le colloque a été structuré en cinq séquences réparties sur deux jours. La première est consacrée à un état des lieux de l'Afrique envisagée du point de vue des langues et des cultures et de leurs rapports à la mondialisation ou à leurs représentations dans «la langue de l'Autre», avec une focale sur l'Afrique du Sud postapartheid. Deux autres séquences sont consacrées à l'Afrique dans l'Antiquité, ses représentations durant cette période, autant à partir de l'Empire romain que du monde pharaonique. Cette partie du programme promet des découvertes intéressantes puisqu'elle s'intéressera par exemple à l'identité africaine des écrivains de l'Afrique romaine, à la diaspora africaine en Inde de l'Antiquité à nos jours ou encore au théâtre de Kateb Yacine, d'Eschyle à Brecht. Tout cela pour la première journée du 7 novembre. Le lendemain, le Colloque a réservé deux de ses séquences à l'Afrique dans la littérature postcoloniale, une autre à l'Afrique dans les arts et enfin une dernière à l'Afrique dans les Amériques où il sera notamment question de l'écrivaine américaine Toni Morrison et de ses inspirations africaines, le Cnrpah a inclus, par ailleurs, dans son spécial Sila, un atelier sur la traduction, un focus sur la situation du Monde arabe et les «nouvelles formes de domination et de colonialisme». Pour la 5e édition consécutive, l'espace Sila reconduit Esprit Panaf, où seront conviés des écrivains et éditeurs d'Afrique pour présenter, lire et communiquer autour des livres de leur sélection, mais aussi sur la situation en Afrique et les mots de Sony Labou Tansi et Aimé Césaire, notamment. Pour sa part, l'Espace nouveautés accueillera à lui seul plus d'une soixantaine de nouvelles publications parues en 2013 chez des éditeurs algériens. Une quinzaine de rencontres et tables rondes sur des thèmes comme «Les jeunes auteurs algériens», «Le voyage dans la littérature», «La reconnaissance des émigrés, réfugiés et exilés par la littérature» ou encore une rencontre sur Albert Camus dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance, figurent au programme du désormais célèbre salon. Des auteurs venus d'horizons divers comme la Palestinienne Suzanne El Kenz, l'Iranien Kader Abdolah et le Français Barouk Salamé, animeront des rencontres aux côtés de romanciers algériens, à l'exemple de Malika Mokeddem, Waciny Laredj, Amine Zaoui, Habib Tengour ou encore de jeunes auteurs comme Sarah Haïder. Aussi, plusieurs hommages seront attendus aux «personnalités du monde littéraire» décédées en 2013 et qui auront marqué l'histoire de l'Algérie dont Henri Alleg, journaliste et militant de l'indépendance de l'Algérie, Pierre Chaulet, militant de l'indépendance, le poète et parolier Mustapha Toumi, le comédien et metteur en scène Habib Réda ou encore la romancière Yamina Mechakra. L'accès, gratuit, est autorisé au public tous les jours de 10h à 19h.