Des Bordjiens, qui vendaient leurs voitures de luxe sur le marché, ont été victimes d'une grosse escroquerie. Les chèques reçus étaient sans provision. Cadeau empoisonné oblige, une dizaine de victimes d'une arnaque très bien ficelée, se souviendra longtemps de cette transaction alléchante. En effet, des Bordjiens décident de vendre leurs véhicules de luxe. Après plusieurs contacts infructueux, ils reçoivent un appel d'un G.A-R., âgé de 56 ans retraité, très intéressé par les voitures. Vendeur et acheteur s'entendent rapidement sur un prix négocié et conviennent d'un rendez-vous. Une discussion classique, qui ne laissait présager rien d'anormal. «Il m'a même demandé si je préférais être payé en espèces ou avec un chèque de banque, précisant qu'il était tout de même difficile de se promener avec une telle somme en liquide», dira l'une des victimes. Les deux parties se mettent alors d'accord pour un chèque de banque. L'acheteur accompagné de son fils G.F., 32 ans, chômeur et d'un complice B.K-M., (47 ans) expert judiciaire, fait le tour du véhicule, l'essaie et donne son accord. « Nous sommes allés chez un ami pour s'occuper des papiers dans le calme. L'acheteur m'a remis un chèque de banque, un courrier de la banque certifiant le chèque, ainsi qu'une photocopie de sa carte d'identité», raconte un autre propriétaire escroqué. Le dossier est complet et tous les documents semblent être en bonne et due forme. «Sur le ton de la plaisanterie, je lui ai même dit que son chèque était faux. Il m'a répondu, impassible, que les frais d'établissement du chèque lui avaient coûté plusieurs centaines de dinars», continue de raconter la victime. Une fois la transaction achevée, les escrocs revendent les véhicules à bas prix et se partagent l'argent. Mais les victimes, elles, s'aperçoivent u peu tard que les chèques étaient sans provision et qu'ils viennent de tomber dans le filet des escrocs. Selon les enquêteurs, ce gang a réussi à acheter pas moins de 39 véhicules de luxe, tous de grandes marques, pour un préjudice de plus de 17 milliards et 760 millions de centimes. Présentés, devant le magistrat instructeur près le tribunal de Bordj Bou Arreridj, le père et son fils ont été placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, escroquerie et chèque sans provision. Un mandat d'arrêt a été délivré à l'encontre du troisième complice pour les mêmes chefs d'accusations.