Les Arabes et les Africains se retrouveront aujourd'hui et demain à Koweit City où s'ouvre le troisième Sommet afro-arabe, afin de constater les progrès accomplis depuis la deuxième édition du Sommet, qui s'est tenue à Syrte, en Libye, en 2009, et définir les voies et moyens susceptibles de les renforcer davantage. Les chefs d'Etat et de gouvernement vont aborder la problématique du financement des PME et des projets, activer le comité de partenariat arabo-africain et de renforcer la coopération dans les domaines du commerce, des investissements, des transports, des télécommunications et de l'énergie. Ils mettront également l'accent sur les relations politiques et la nécessité de favoriser le climat des affaires. L'Algérie, représentée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, sera présente au travaux de ce 3e Sommet afro-arabe qui étudiera plusieurs thèmes importants, dont le rapport commun du président de la Commission de l'Union africaine et du secrétaire général de la Ligue arabe sur la période allant d'octobre 2010 à octobre 2013, ainsi que les mesures proposées pour consolider les capacités institutionnelles pour la mise en œuvre du plan d'action commun arabo-africain 2011-2016, affirme une source proche de la délégation algérienne. «Partenaires dans le commerce et le développement», tel est le thème central de cette rencontre au sommet entre gouvernants africains et arabes. Pour que ce slogan soit une réalité, les dirigeants africains vont revisiter les grands points qui avaient été arrêtés lors de la rencontre de Syrte. La question sur la sécurité alimentaire sera au menu. La deuxième conférence a adopté une résolution appelant la Commission de l'Union africaine (CUA) et le secrétariat de la Ligue des Etats arabes (LEA) à prendre les mesures pratiques pour la mise en œuvre du plan d'action de Sharm El-Sheikh dans le cadre de la stratégie arabe du développement durable de l'agriculture (ASSAD) 2005-2025 et le programme global de développement de l'agriculture africaine (CAADP). Concrètement, il sera question de revoir le rapport de la deuxième réunion des ministres de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire, une réunion tenue à Riyad du 29 septembre au 2 octobre sous le thème du développement agricole et de la sécurité alimentaire. Pour promouvoir ce partenariat bilatéral dans les domaines du commerce et du développement, un instrument est à l'ordre du jour, le Fonds koweïtien pour le développement économique (FKDE). Véritable outil de coopération, ce Fonds aide les pays en voie de développement en leur accordant des prêts,des subventions et une assistance technique pour dynamiser leur secteur économique. L'activité de ce Fonds couvre aujourd'hui une cinquantaine de pays. Perçu au début comme un vecteur d'exploitation des richesses des pays africains, le FKDE a acquis de nos jours une réputation de faiseur du développement. La pénible question de l'immigration sera bien évidemment mise sur la table, au moment où des centaines de Somaliens sont parqués dans plusieurs endroits en Arabie Saoudite, attendant leur rapatriement. Sans oublier le terrorisme et le djihadisme, sévissant dans plusieurs régions africaines, telles le Mali ou le Nigeria. Les chefs d'Etat et de gouvernement examineront et adopteront un projet de déclaration politique dite «déclaration de Koweït» qui devrait mettre l'accent sur le climat des affaires à favoriser pour accentuer l'intégration régionale par l'augmentation des échanges, notamment du commerce et de l'investissement afro-arabe.