Dans le cadre de la lutte contre le marché de l'informel, l'Etat ne ménage aucun effort pour aider les commerçants de cette catégorie à se mettre en conformité avec la loi si bien sûr, ils le souhaitent. Cette fois-ci, c'est le secteur de l'industrie qui ouvre ses bras aux jeunes de cette catégorie à se diriger vers la création d'entreprises. A ce sujet, trois et quatre journées d'information seront organisées dans plusieurs wilayas, a indiqué le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès. «Nous allons tenir trois à quatre journées d'information sur l'investissement en partenariat avec la sphère informelle dans certaines wilayas pour ramener les commerçants activant dans cette filière au secteur de l'industrie», a dit le ministre à l'ouverture d'une rencontre sur la semaine de l'entrepreneuriat en Algérie organisée à l'initiative du Programme de partenariat nord-africain pour les opportunités économiques (Napeo). Le ministre annonce que dans certaines wilayas à l'instar d'Oum El-Bouaghi, «des milliards sont en circulation» dans le secteur commercial. Il a avancé la possibilité «d'organiser un séminaire sur l'investissement». Les commerçants ont «une surface financière importante qui leur permet de créer des entreprises afin d'absorber le chômage et d'ancrer la culture d'entrepreneuriat et sortir du fonctionnariat», a encore dit le ministre. M. Benyounès a déploré le manque de jeunes entrepreneurs et souligné que les nouveaux investissements sont plutôt l'œuvre d'anciens entrepreneurs qui opèrent des extensions ou créent de nouvelles unités. Parmi les problèmes qui bloquent les nouveaux investisseurs, le ministre a cité ceux liés au foncier et au financement, en annonçant que 49 parcs industriels seront créés pour dégager une superficie de 15 000 hectares alors que des centres de facilitation de l'investissement et des pépinières seront créés pour accompagner les jeunes. En marge de la rencontre, le président de Napeo-Algérie, Mehdi Bendimerad, a indiqué que lors de la semaine de l'entrepreneuriat, les jeunes entrepreneurs seront coachés par des investisseurs qui ont une expérience dans le domaine des affaires afin de les aider à bien maturer leurs projets. Par ailleurs, le directeur général de la PME au ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Brahiti Amour, a indiqué que son département encourageait la création des PME pour en faire «un moteur de la croissance». Il a précisé que 740 000 PME ont été recensées en 2012 et que 97% d'entre elles sont de très petites entreprises. En somme, au moment où l'Etat multiplie ses efforts pour aider les commerçants de ce secteur, ces derniers ne semblent pas intéressés de cette main tendue et préfèrent exercer dans l'illégalité. Ce choix irresponsable leur permettait de s'enrichir par le biais de la tricherie aux dépens des autres commerçants en règle et qui s'acquittent normalement des droits vis-à-vis de l'administration fiscale et parafiscale.