«Les relations entre l'Algérie et la France sont exemplaires», a déclaré hier le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, lors du forum des chefs d'entreprises, tenu à l'hôtel El-Aurassi. Benyounès a estimé que l'année 2013 est une année charnière de la mise en œuvre de la Déclaration d'Alger signée en 2012 par les deux ministres de l'Industrie. Il s'agit des transferts des compétences et de technologies. «La rencontre d'aujourd'hui sera le motif d'espoir pour de plus grands flux économiques commerciaux», a indiqué Benyounès, tout en soulignant que l'Algérie a besoin d'investissement dans les NTIC, l'infrastructure, la santé, l'énergie...et dans le cadre de la relance économique. La politique industrielle a ciblé certains secteurs, à savoir : la mécanique, l'électronique, pharmaceutique, câblerie et sous-traitance. De son côté, le président du Medef, Jean Burelle, a signalé que «certaines entreprises françaises sont en Algérie depuis une longue date et d'autres récentes vont signer des accords lors de cette rencontre». Ajoutant que «le gouvernement algérien a signifié sa volonté de diversifier son économie, notamment dans la recherche et l'innovation de l'industrie avec l'employabilité». Jean Burelle, a, également, informé que «les entreprises françaises ont besoin d'un cadre juridique et économique». Par ailleurs, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a déclaré que «dans le cadre de l'ouverture du marché algérien, il y a eu la mise à niveau de toute notre législation en signant l'accord d'association avec l'Union européenne, qui à terme aboutirait à une zone de libre échange», ajoutant «qu'on est forcé de constater que l'économie algérienne n'est pas encore diversifiée». Quant aux échanges commerciaux entre l'Algérie et la France, le premier responsable du commerce a signalé que le taux d'échange est passé de 6 milliards de dollars en 2003 à 12,6 milliards dedollars en 2012, soit le double avec une quasi-stagnation de nos exportations. Lors de son intervention, la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a indiqué que «la France compte rester le premier partenaire de l'Algérie mais nous ne craignons pas la concurrence», tout en faisant savoir que «le comité mixte (Comefa) qui s'est réuni le 28 novembre 2013 à Paris pour le suivi des projets, dont les résultats vont être présentés cet après-midi aux deux Premiers ministres», la ministre a, en outre, souligné que 7 accords industriels vont être signés et qui ont été déjà lancés dont, entre autres, la formation professionnelle, la qualité, la normalisation et la métrologie. Nicole Bricq a, également, signalé que les PME françaises ont chuté de 30% entre 2005 à 2011. Lors de la même rencontre, le ministre du Redressement productif français, Arnaud Montebourg, a indiqué que «l'Algérie et la France sont les deux plus grands pays structurant autour de la Méditerranée», soulignant que «la France cherche à sortir de la crise financière, et la mission de l'Algérie, c'est d'avoir une place dans l'industrie mondiale».