Le Raja de Casablanca n'a pas de quoi rougir. Au contraire, il vient de démontrer non seulement que le football maghrébin se porte bien, voire même très bien, il a réalisé un tel score de (2-0) devant une équipe qui n'est autre que le Bayern Munich, rappelant ainsi toute l'intensité du football africain. Le club bavarois a conclu une année en toute beauté, marquée par quatre autres titres : la Ligue des champions, le championnat d'Allemagne -- où ils sont invaincus depuis 41 matchs --, la Coupe d'Allemagne et la Supercoupe d'Europe. Le RAJA arrive pour la première fois en finale, ce qui honore non seulement le Maroc mais l'ensemble des Maghrébins, quoi de plus ? Le Bayern devenu roi du monde du football, sous les yeux d'un «pays tout entier», qui avait cru ? Mais aussi, il est très content de voir leur club atteindre ce niveau de compétition. Les Casablancais avaient contribué par l'excès de précipitations à faire de cette rencontre, une joute allemande. Dés la 7e minute, le Bayern avertit et empaquette la rencontre en 22 minutes. C'est d'abord, ce sacré brésilien qu'il fallait surveiller puisque dès 6 mètres, il composte le premier but pour «venger» ses compatriotes de Mineiro, défaits par le Raja en demi-finale à la surprise générale (1-0, 7e). Après le Brésilien, c'est l'espagnole Thiago Alcantara qui fonce dans ce périmètre du gardien marocain pour enfoncer le second clou de la rencontre (2-0, 22e). Pas du tout fragilisés par ces deux buts surprises, les Maghrébins ne fléchissent pas, au contraire, ils tenaient à démontrer aux milliers de supporters qu'ils n'étaient nullement impressionnés par cette force, venue d'Europe pour repartir avec la fameuse coupe des clubs champions. D'ailleurs, les occasions construites par l'attaque marocaine, ont failli remettre le compteur à zéro, notamment la frappe survenue à la 20e où le gardien bavarois a fait appel à son expérience pour détourner la balle en corner. Revoilà ce jeune Chtibi qui rate des 18 mètres, l'une des plus belles occasions de scorer. La seconde mi-temps avait pour but d'éviter au triple vainqueur de la ligue des champions (89, 97 et 99) de charger le gardien marocain. Les occasions pourtant ne manquaient pas pour revenir au score mais il manquait cette touche de professionnalisme et d'expérience des grandes rencontres. C'est déjà une première qui va permettre au Raja de rectifier sa stratégie et de jouer balle à terre. La presse marocaine rapporte qu'au cours de la conférence de presse, animée en marge de cette édition du 11 au 21 décembre aux grands stades d'Agadir et Marrakech, où Blatter confirmera que «cette compétition, disputée pour la première fois en Afrique, a été réussie grâce à plusieurs raisons dont le fort engouement des spectateurs. Cela s'est déroulé dans le respect des valeurs du ballon rond dont le fair-play», a-t-il noté. Le patron de l'instance mondiale s'est ensuite félicité de «l'utilisation de la technologie de la ligne de but et du spray temporaire (ndlr : organisé pour la première fois en Afrique)». A son tour, le président du comité d'organisation de la FIFA, l'Algérien Mohamed Raouraoua, s'est félicité de «l'organisation réussie» de cette édition grâce notamment au niveau de remplissage des grands stades d'Agadir et de Marrakech, et de la couverture médiatique. «Le tournoi a été marqué par un football de qualité avec un nombre de trois buts par match», a-t-il précisé. Pour le directeur de la 10e édition, Karim Alem, «la Coupe du monde des clubs de football (Maroc 2013), a connu une forte présence du public avec des taux de remplissage de 78% pour le match barrage, 85% pour les quarts de finales, 71% et 92% pour les demi-finales. Un taux de remplissage de 86% pour la finale», dit-il. «Le Mondial des clubs (Maroc 2013) a connu une large couverture médiatique avec la diffusion des images de la compétition sur 185 territoires», rapporte le journal marocain «L'Opinion».