A quelques mois de l'élection présidentielle et de la révision de la Constitution, les partis politiques ne manquent aucune sortie médiatique afin de présenter leurs idées, projets et résolutions à propos de ces deux événements cruciaux pour l'avenir de l'Algérie et sa croissance. Les chefs des partis politiques divergent en ce qui concerne la révision de la Constitution, mais ils sont tous d'accord par rapport à l'organisation des élections dans les plus brefs délais. Cependant, dans toutes leurs allocutions, ils insistent sur l'importance de faire dérouler l'opération dans la transparence et la démocratie. Pour la poursuite de la course vers le palais d'El-Mouradia, les personnalités politiques, après avoir déposé leur candidature, doivent attendre la convocation du corps électoral et l'annonce de la date du dépôt de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Plusieurs camps politiques sont prêts et ont confirmé leur totale confiance pour que le président de la République Abdelaziz Bouteflika se représente une quatrième fois. Entre autres, le comité central du parti du Front de libération nationale (FLN) a appelé le président Bouteflika à terminer son programme politique avec une révision de la Constitution consacrant le principe de séparation des pouvoirs, un besoin pour la construction d'un Etat de droit. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a appelé le chef de l'Etat à se présenter à l'élection présidentielle de 2014 pour certifier l'achèvement des nombreux projets entamés dans plusieurs secteurs de développement. Quant au parti Tajamoua Amel El-Djazaïr, son chef Amar Ghoul a décrit la prochaine opération électorale de décisive et déterminante, en confirmant son encouragement pour la candidature du président Bouteflika. De son côté, Abdelkader Bensalah, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), soutient une éventuelle candidature du chef de l'Etat. Dans un point de presse, M. Bensalah a déclaré récemment que «le RND n'a pas changé. Nous ne faisons ni surenchère ni troc politique. Nous sommes aux côtés des préoccupations du peuple et de ceux qui contribuent à préserver les constantes nationales et à renforcer les institutions». L'engagement d'une technique afin de réunir le peuple dans un débat libre est essentiel, selon le Parti des travailleurs (PT). Louisa Hanoun a précisé que son parti ne soutiendra aucun candidat de l'opposition durant les prochaines élections présidentielles. Pour le mouvement Ennahda, l'opération de mise en œuvre un gouvernement de coalition, impliquant la majorité des groupes politiques et les forces de la nation, est fondamentale pour la publication des lois organiques, en premier lieu la Constitution. Pour sa part, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), et afin de stabiliser le climat politique algérien, recommande la construction d'un accord autour d'un minimum républicain. Le RCD trouve qu'il est indispensable d'ouvrir un débat autour de la création d'une commission nationale permanente chargée de la gestion des élections et d'un observatoire national des élections. Selon ce parti, les deux structures institutionnellement indépendantes pourront organiser et contrôler les élections dans leurs différentes phases. Au cours de l'année 2013, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a indiqué vouloir participer aux prochaines élections avec son propre candidat ou en soutenant un candidat commun issu d'un consensus avec d'autres formations politiques de l'opposition, selon le leader du parti, Abderrezak Mokri. Selon lui, «si consensus il y a avec les autres partis politiques de l'opposition autour d'un projet politique et d'un candidat commun, nous opterons pour ce choix au lieu d'un candidat du MSP». Selon son président, le Mouvement de la société pour la paix désire une Constitution qui reflète les réelles envies et ambitions du peuple algérien et sa classe politique. La révision de la Constitution et l'élection présidentielle ont, par ailleurs, figuré parmi les principaux sujets débattus lors de la session ordinaire du conseil national du Front des forces socialistes (FFS), tenue jeudi et vendredi à Alger. A cette occasion, le parti s'est dit être à pied d'œuvre pour tenir un débat sérieux et libre sur la prochaine élection présidentielle et une possible révision de la Constitution, selon Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du FFS. Pour conclure, il manque un candidat crédible, même aux yeux de la scène internationale. Ce qui risque d'appauvrir le déroulement de cette opération politique.